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Vidéosurveillance, souvenirs… les dashcams prennent aussi la route des vacances

Ces caméras embarquées filment depuis les pare-brise les trajets d’un conducteur pour servir de preuve en cas de litige. Elles offrent également d'autres fonctionnalités en voyage. Mais attention, à l'étranger, ce dispositif n'est pas toujours autorisé.

Faites de vos vacances un road movie. Utiles au quotidien, les dashcams déploient tout leur intérêt le temps des vacances. Ces mini-caméras fixées sur les pare-brise filmant en continu la route offrent tout leur potentiel sur les longs trajets. Reste un point crucial: en cette période estivale, où il n'est pas rare de s'aventurer hors de nos frontières, mieux vaut être renseigné sur la législation locale pour l’utiliser… ou pas.

Des usages différents en fonction des pays

Les caméras embarquées dans les voitures sont très populaires en Asie et en Russie. En filmant le moindre des trajets, cet accessoire a permis de protéger les conducteurs de ces régions de fraudes à l'assurance. Des personnes se jetaient sous les roues des véhicules pour essayer d'obtenir des réparations. Des assureurs locaux exigent d’ailleurs des dashcams pour se prémunir de ce type d'exactions. Dans un même ordre d'idée, ces mini-caméras servent à limiter les agissements de fonctionnaires peu scrupuleux, profitant de leur position pour tenter d'extorquer des pots-de-vin. 

En France, le contexte est différent et l'usage des dashcams est plus tourné vers la production de preuves en cas de litiges. Les images filmées peuvent être versées au dossier devant un tribunal en cas de contestation d'une verbalisation ou livrées à une assurance dans le cadre d'un accident de la route. Ces preuves sont recevables mais le juge "décide d'après son intime conviction" de leur prise en compte ou pas, précise l'article 427 du Code de procédure pénale. De manière plus générale, les contenus enregistrés par la caméra peuvent être diffusés dans la limite de la protection de la vie privée. La législation en la matière varie d'un pays à l'autre, et ce, même au sein de l'Europe.

Interdite, tolérée ou autorisée

En Allemagne, son usage est toléré mais les images ne doivent pas sortir du cadre privé. A noter que la reconnaissance des vidéos comme preuve lors d’un procès fait l’objet de jurisprudences contradictoires. Au Luxembourg et en Autriche, il est tout simplement interdit de s'en servir. L'Espagne, la Belgique et la Suisse la tolèrent avec parfois des restrictions comme l'interdiction de manipuler le dispositif pendant la conduite. Les dashcams sont autorisées en Italie, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas mais la diffusion des images doit se conformer aux règles de protection de la vie privée en vigueur dans le pays. Avec sa généralisation, les différentes législations risquent d'évoluer. D'ailleurs au Luxembourg une pétition a été lancée pour demander sa légalisation.

Les constructeurs automobiles proposent de plus en plus des dashcams en option. C’est le cas de la Citroën C3 et sa Connected cam qui avait retenu notre attention. Certains modèles possèdent d'autres fonctionnalités comme des alertes en cas de franchissement de ligne ou de dépassement de la vitesse autorisée.

S'active en cas de mouvements suspects

De plus en plus de dashcams possèdent une fonctionnalité parking très utile lors des haltes avec le coffre chargé pour rejoindre son lieu de villégiature. Grâce à un détecteur de mouvement ou de choc, l’enregistrement s’active en cas de situations à risques. La présence de la caméra peut dissuader d’éventuels voleurs, et à défaut, les images filmées - qui peuvent être automatiquement transférées sur un serveur avec certains modèles - pourront être utilisées pour identifier les malfaiteurs.

Enfin, un usage plus récréatif concerne l’exploitation des images pour conserver des souvenirs de voyage. Les vidéos prises depuis les pare-brise captant un événement météorologique remarquable, l’irruption d’animaux sauvages ou des scènes insolites sont légions sur Internet. Si ces images montrent des personnes ou des plaques d’immatriculation, et que l’on souhaite les partager, il faudra flouter les visages et les chiffres pour se conformer au respect de la vie personnelle. Pour un usage privé, vous pouvez les visionner sans limitation.