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Voitures du futur

YouTube, Netflix et karaoké en voiture... on a testé la V10 de Tesla

La dernière version du système embarqué des véhicules de Tesla intègre plusieurs fonctions qui transforme un peu plus la voiture en salle de loisirs interactifs. Pratique pour patienter lors de la recharge électrique.

Les Tesla sont connues pour être des voitures 100% électriques. Mais ce sont aussi des voitures ultra-connectées. La Model S, lancée en 2012, est ainsi célèbre pour son immense écran tactile au centre de l'habitacle, le principal support de l'univers numérique proposée par la marque californienne.

Un smartphone sur roues

Un format XXL de 17 pouces, toujours inégalé dans l'offre automobile, et qu'on retrouve dans le SUV Model X. La petite dernière, la Model 3, dispose de son côté d'un écran à peine plus petit de 15 pouces. Principale différence, il est positionné à l'horizontale et doit aussi afficher les informations de conduite en l'absence d'un écran pour les compteurs.

Cet immense écran tactile et les mises à jour régulières qui permettent de profiter de nouvelles fonctions font des Tesla de véritables smartphones sur roues. Cette impression est renforcée avec la dernière version disponible du système d'exploitation du véhicule, la V10. Elle se concentre principalement sur de nouveaux loisirs à bord. De quoi passer le temps à l'arrêt, lors d'une recharge par exemple.

Pour cet essai, nous retrouvons la Model S que Tesla nous avait prêtée début octobre pour réaliser un Lyon-Paris sans recharger. Principale différence: elle a été mise à jour avec cette fameuse V10. Voici les quatre grandes fonctions qui nous ont marqué sur cette nouvelle version.

Le menu "théâtre" propose de consulter Netflix et YouTube.
Le menu "théâtre" propose de consulter Netflix et YouTube. © BFM Auto
  • Un mode "théâtre"

Les menus ont de nouveau été modifiés avec l'apparition d'un mode "théâtre" qui réunit principalement deux applications idéales pour regarder des vidéos en ligne, séries et films: Youtube et Netflix. Un troisième bloc baptisé "Tesla Tutorials" renvoie vers des vidéos explicatives des différentes fonctions. On peut en trouver un exemple ici avec cette playlist Youtube qui joue le rôle de mode d'emploi du XXIe siècle. 

Comme Tesla aime entretenir une certaine culture geek, il y a également la possibilité d'ajouter une quatrième entrée via un "easter egg", qu'on peut traduire comme une blague de développeur. Il suffit de renommer le véhicule (oui, bien sûr on peut lui donner le nom de son choix) en "Patsy", le personnage joué par Terry Gilliam dans Sacré Graal. Une option "Monty Python" apparaît alors et donne accès à une playlist de nombreux extraits de la troupe d'humoristes britanniques, dont Elon Musk est un grand fan. 

A noter que le visionnage de vidéos est désactivé pendant la conduite. Les applications se coupent quand on enclenche le mode Drive. Elon Musk avait toutefois indiqué sur Twitter que cette restriction n'était que provisoire, vu que les Tesla deviendront complètement autonomes lors d'une prochaine mise à jour. A suivre donc...

  • Un "Caraoké"

Autre nouvelle fonction, originale mais finalement assez adaptée à un lieu où on a l'habitude de chanter: un karaoké, subtilement renommé "Caraoké" par Tesla (comme Car, la voiture en anglais). Elle repose sur l'application mobile Stingray Karaoke et contient de nombreux titres d'artistes de tous horizons et époques. On peut bien sûr déplorer l'absence de certaines chansons francophones, comme celles de Céline Dion. La bibliothèque pourra toutefois évoluer et nous avons tout de même pu chanter du Renaud, les Chanson des Jumelles des Demoiselles de Rochefort ou Petite Marie de Francis Cabrel.

Du Renaud dans une Tesla, il fallait oser...
Du Renaud dans une Tesla, il fallait oser... © BFM Auto

A noter que contrairement à YouTube et Netflix, ce "Caraoké" reste disponible lors de la conduite. En plus de Spotify, il permet de profiter de titres supplémentaires et les passagers pourront ainsi réviser leurs classiques pendant un trajet. Le conducteur peut bien sûr être distrait par le texte qui défile à l'écran, mais pour Tesla, à lui de détourner le regard pour rester concentré sur la route.

  • Des jeux vidéo

Dernière activité indispensable dans un salon moderne, et donc dans une Tesla, des jeux vidéo. La marque avait lancé une première salve de jeux rétro l'an dernier en partenariat avec Atari. Ils avaient été rapidement suivi de classiques comme un jeu d'échec et un 2048, puis par un jeu de course façon Mario Kart bien plus ambitieux. Particularité de ce dernier, il se contrôle via le volant pour la direction et le frein pour ralentir son avatar dans le jeu, l'accélération étant gérée automatiquement. Vous serez ainsi moins surpris si vous voyez un conducteur s'exciter au volant à l'arrêt, avec les roues de sa Tesla qui bougent.

La V10 ajoute un autre titre à la collection vidéoludique de Tesla, "Cuphead", un jeu d'action 2D au look rétro. Pour y jouer il faut disposer d'une manette compatible comme celle d'une Xbox, à brancher sur le port USB du véhicule. 

  • Et si on allait visiter un endroit au hasard?

Après toutes ces occupations à l'arrêt, il est temps de prendre la route. Un petit creux? Un bouton "manger" a fait son apparition dans la partie navigation et vous enverra vers une destination proche pour vous rassasier. La fonction existe (pour le coup) dans de nombreux autres véhicules de marques traditionnelles mais ils proposent en général une liste d'adresse par ordre de proximité. Tesla, qui cherche toujours à se différencier, proposera un choix aléatoire. S'il n'est pas à votre goût il suffit d'appuyer de nouveau sur le bouton pour découvrir un autre choix de l'ordinateur. 

Dans le même style, le bouton "visiter" vous donnera une idée de balade ou de lieu à découvrir dans les environs, mais toujours de manière complètement aléatoire. Lors de notre essai de cette fonction, nous nous sommes vu suggérer de nous rendre dans une boutique de vélos, puis à la Tour Eiffel. A voir si cette fonction sera vraiment pertinente mais une bonne idée a priori pour les personnes qui en manquent pour leurs sorties du week-end.

Julien Bonnet, avec Chloé Baïze