Volkswagen a enfin son Captur, le T-Roc
Le Q2 chez Audi, l’Arona chez Seat, le Yeti et bientôt le Karoq chez Skoda, seul Volkswagen n’avait pas encore de petit SUV. C’est désormais chose faite avec la présentation du T-Roc. Le constructeur allemand ne pouvait pas se passer d’un modèle sur l’un des segments les plus prisés du continent européen: les petits SUV (aussi appelés SUV de segment B), apparus depuis 2008 et le lancement du Nissan Juke.
Mais pourquoi le T-Roc?
Selon le cabinet JATO, 1 million de petits SUV se sont vendus en Europe au premier semestre, dont 167.000 en France, le premier marché du continent pour ce type de modèle.
Et d’autres marchés apprécient de plus en plus les Nissan Juke, Opel Mokka, Renault Captur et consorts: les ventes ont ainsi grimpé de 16% aux Etats-Unis au premier semestre. En Chine, l’autre grand marché pour les B-SUV, 800.000 unités ont été vendues sur la même période.
Le nom du SUV reprend lui le "T" (comme Tiguan, Touareg) qui marque la gamme de SUV chez Volkswagen. Bien entendu, le Troc, sans tiret, aurait eu un drôle d’effet (au moins dans notre langue), VW a donc tout misé sur le "Roc" avec tiret, une référence au mot anglais "rock". Solide et agile, voilà comment le constructeur allemand résume la philosophie de son nouveau modèle.
Comme une Golf, mais plus musclée en design
Long de 4,23 mètres (25 centimètres de moins que son grand frère, le Tiguan), le T-Roc repose sur la même plateforme que la Golf, la plateforme modulaire MQB. Quatre portes, un hayon et le design sans surprise mais efficace de Volkswagen, pour un tarif de départ attendu autour des 20.000 euros, le T-Roc offre beaucoup d’arguments face par exemple à un Audi Q2 qui se positionne plus haut dans la gamme de prix, ou face aux concurrents aux looks vieillissants (Renault Captur, Nissan Juke notamment).
Autre argument de poids: le T-Roc disposera d’une transmission intégrale (pas courante chez les petits SUV), et surtout d’une gamme moteurs déjà vue sur la Golf ou le Tiguan. Six moteurs seront offerts au lancement, dont une puissance de 190 chevaux (avec sans aucun doute de série sur cette dernière version la transmission intégrale 4MOTION et la boite DSG7).
Une arrivée au bon moment?
Si l’ouverture des commandes en septembre ne manquera pas d’attirer en concession, le T-Roc arrive sur un marché pléthorique. Des vétérans Duster, Captur, Juke, 2008 jusqu’aux nouveaux Kia Stonic, Hyundai Kona ou Seat Arona.
Le T-Roc pourrait cependant bénéficier d’un trou d’air de la concurrence historique, et gagner ainsi des parts de marché. Le Nissan Juke ne sera ainsi pas renouvelé avant 2018, comme le Duster. Renault vient certes juste de restyler le Captur, mais sa silhouette est déjà bien connue. Les premières livraisons du T-Roc interviendront en novembre.