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Voiture électrique: Dyson préfère jeter l'éponge

Dans un courriel à ses salariés, James Dyson annonce la fin de son projet de voiture électrique

Dans un courriel à ses salariés, James Dyson annonce la fin de son projet de voiture électrique - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Le patron de Dyson a annoncé au quotidien britannique Financial Times qu'il mettait fin à son projet de voiture électrique prévu en 2021, qui devait diversifier l'activité du groupe. James Dyson estime que finalement, ce business n'est commercialement "pas viable".

Connu pour ses aspirateurs sans fil, sèche-mains et purificateurs d'air, le groupe britannique de James Dyson renonce à participer à la révolution électrique de l'industrie automobile. Dans un courrier à son personnel révélé par le Financial Times, l'inventeur milliardaire pro-Brexit explique que malgré les efforts pour développer un véhicule électrique, il ne voit pas d'issue commerciale dans ce projet. Le dirigeant poursuit en disant qu'il recherche un "acheteur pour le projet, qui a malheureusement échoué jusqu'à présent".

"Bien que nous ayons déployé des efforts considérables, nous ne pouvons tout simplement plus voir le moyen de le rendre commercialement viable", écrit Sir James dans son message.

Dans cette opération, Dyson n'a pas lésiné dans les moyens. Il a investi 2,5 milliards de livres sterling pour créer un site d'assemblage robotisé, une nouvelles technologie de batterie et une intelligence artificielle pour le pilotage. 523 personnes travaillent sur le projet sur le site d’une ancienne base de la Royal Air Force à Hullavington, dans le Wiltshire et 22 salariés sont à Singapour, qui a été choisie pour la fabrication de la voiture d'un SUV "radicalement différent". 

Ne pas mettre en danger le groupe Dyson

Malgré cela, le dirigeant Dyson reconnait qu'il ne pourra pas s'imposer à la fois face aux constructeurs historiques qui mettent plein gaz sur l'électrique et et Tesla. "Nous travaillons à trouver rapidement des postes alternatifs au sein de Dyson pour le plus grand nombre possible d’équipes et nous avons suffisamment de postes vacants pour absorber la plupart des employés de notre entreprise d’accueil", a déclaré le dirigeant.

Comme le rappelle le Financial Times, le seul échec de l'entreprise, depuis sa création en 1992, a été sa machine à laver. En jetant l'éponge sur l'automobile, James Dyson ne voulait pas mettre en danger un groupe qui emploie 4500 personnes au Royaume-Uni, sur un effectif mondial de 14.000 personnes.

Pascal Samama