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Voies sur berge: Bruitparif confirme l'augmentation de la pollution sonore

La fermeture des voies sur berge a entraîné une augmentation du bruit.

La fermeture des voies sur berge a entraîné une augmentation du bruit. - François Guillot - AFP

Après un an d'étude d'impacts sur la fermeture de la voie Georges Pompidou à Paris, Bruitparif a constaté une augmentation du bruit sur les quais haut et sur les itinéraires de report des automobilistes.

Les nuisances sonores sont en hausse après la piétonnisation de la voie Georges Pompidou. Dans son rapport final sur la fermeture de la voie aux voitures, Bruitparif confirme que le bruit a bien augmenté. Sur les quais hauts, une hausse de 1 à 4 dB a été constatée soit un volume sonore de +25% à 150%. 

En cause, la congestion de cet axe qui entraîne "une recrudescence des pics de bruit intempestifs (sirènes de véhicules d'urgence, klaxons, deux roues motorisés excessivement bruyants)", souligne Bruitparif. Parmi les 90 points de mesure de Bruitparif, certains capteurs ont été installés sur les façades des immeubles, permettant de mesurer l'impact direct pour les habitants. L'organisme note ainsi que l'augmentation de bruit peut être considérée comme "significative" pour les riverains, dépassant de 8dB le niveau sonore maximal autorisé par la réglementation. 

Dans une moindre mesure, les itinéraires de report sont aussi concernés par ces augmentation de pollution sonore. Boulevard Saint-Germain, boulevard Bourdon, boulevard des Capucines, rue La Fayette et boulevard du Montparnasse, les augmentations sont estimées à 1dB.

Moins de bruit sur les quais piétonnisés

Le bilan sur les quais fermés donnera en revanche satisfaction à la mairie de Paris, à l'origine de la piétonnisation des berges.

"Des baisses importantes de bruit atteignant 8dB ont été observées sur les berges au cours de l'hiver dernier, de jour comme de nuit", note Bruitparif.

En revanche, cette diminution du volume sonore ne concerne pas les berges situées en contrebas du Louvre et du quai Henri IV qui ont "plutôt subi une détérioration de leur environnement sonore". En cause, le report des automobilistes qui empruntaient avant le tunnel des tuileries et le tunnel Henri IV. 

Ce rapport intervient quelques semaine après les conclusions mitigées d'Airparif, chargé d'évaluer l'impact de la fermeture des voies sur berge sur la pollution atmosphérique. De la même façon, Airparif avait constaté une augmentation de la pollution sur les quais hauts et les itinéraires de report, particulièrement aux carrefours. La pollution a revanche baissé de 25% sur les voies piétonnisées. 

Carole Blanchard