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Vers une rentrée stable du côté des prix du carburant?

Les tensions internationales laissaient supposer une hausse des prix dans les stations-services. Or, ils sont stables à la pompe, et devraient surtout le rester à la rentrée.

A côté des dossiers chauds de la rentrée, le gouvernement garde un œil sur les prix des carburants. C’est (entre autres) d’une hausse continue des prix jusqu’en octobre qu’est née la contestation des gilets jaunes, à la rentrée 2018. Dans les stations-services, s’ils ne baissent pas, les prix du carburant ne battent pas non plus des records.

Des prix stables par rapport à l’été dernier

Selon des chiffres officiels du ministère de la Transition écologique et solidaire, les prix moyens en France à la pompe atteignaient 1,4933 euro le litre pour le sans plomb 95 le 16 août, 1,4063 euro pour le gazole. Des chiffres stables par rapport aux semaines précédentes, et légèrement inférieurs à l'été 2018. Selon le magazine spécialisé Autoplus, le prix du gazole n'est pas loin du prix le plus bas de l'année, enregistré en janvier, à 1,376 euro.

Il y a un an, en août 2018, le sans-plomb coûtait en moyenne 1,55 euro le litre, le gazole 1,45 euro. Or, cette stabilité apparaît contre-intuitive.

"Ce prix devrait augmenter, plein de raisons l’y poussent", explique ce lundi Emmanuel Lechypre, éditorialiste sur BFM TV.

Le pétrole de schiste américain calme les prix du brut

Les tensions internationales sont au cœur des inquiétudes pour le porte-monnaie des automobilistes. Tensions entre les Etats-Unis et l’Iran dans le Golfe Persique, tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, elles ont pesé sur les échanges mondiaux, avec un ralentissement de la croissance en Chine.

"Il y a une énorme force de rappel qui tire les prix vers le bas: c’est le pétrole de schiste aux Etats-Unis, poursuit Emmanuel Lechypre. Cela représente plus aujourd’hui que l’Arabie saoudite, c’est 12% de la consommation mondiale. Et tous ces petits producteurs américains qui ont des petits puits très réactifs, ils produisent plus immédiatement, ce qui limite automatiquement la hausse des prix".

De plus, l’an dernier, la grogne s’était cristallisée sur la hausse des taxes sur le diesel. Une nouvelle hausse avait été gelée pour l’année 2019 suite au début du mouvement des gilets jaunes. Après une remontée en mai, les prix à la pompe semblent bien rester stables.

Pauline Ducamp