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Vacances de Noël: les radars dégradés vont-ils entraîner une hausse du nombre d'accidents? 

Alors que la moitié des radars serait hors service, les spécialistes de la sécurité routière s’inquiètent des conséquences à quelques jours des grands trajets des fêtes de fin d’année.

Alors que les routes seront chargées tout le week-end, avec les fêtes de Noël, l’inquiétude monte chez les professionnels de la sécurité routière. Un radar sur deux ne fonctionnerait plus en France, suite aux dégradations causées en partie lors des manifestations des gilets jaunes.

Associations comme délégation officielle craignent que les automobilistes se relâchent sur le respect des limitations de vitesse, afin de rejoindre leurs lieux de vacances et de fêtes. Et que donc les accidents augmentent. Or, depuis 12 mois, le nombre de morts sur les routes a reculé de 7%.

"C’est un sujet qui nous inquiète, nous confie Anne Lavaud, secrétaire générale de l’association Prévention Routière. 6 à 7 radars sur 10 ne sont plus actifs, or nous entrons dans une période où l’on circule beaucoup. Un relâchement sur la vitesse peut avoir de graves conséquences".

"Depuis leur mise en service, ils ont sauvé 23.000 vies"

En Essonne, près de Linas où un radar a été masqué par un gilet jaune, les automobilistes soulignent l’utilité de l’appareil. "Ici, c’est limité à 70 km/h, or des gens passent à 90, voir 100, et ce n’est pas bien, car beaucoup de gens traversent ici, car il y a une crèche un peu plus loin", confie un conducteur au micro de BFMTV.

"Pour la sécurité, c’est bien d’avoir des radars, pour éviter que les gens roulent vite", ajoute un second conducteur. Le coût de remplacement des radars et le nombre de cabines dégradées laissent supposer que tous les radars ne seront pas en service pendant les fêtes.

"Au-delà du risque pénal, pour ceux qui se livrent à ces dégradations, ou destructions de radars, avec un casier judiciaire et des amendes, avec des sommes considérables à payer, je trouve qu’il y a surtout une responsabilité qui est très grave, car un radar, en tant qu’il fait ralentir, sauve des vies, expliquait ce mercredi sur BFMTV Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Depuis leur mise en service, ils ont sauvé 23.000 vies. Détruire un radar c’est une responsabilité très très grave, sachant qu’il sera réparé avec de l’argent public".
Pauline Ducamp