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Une vingtaine de Franciliens testent une semaine sans voiture

Julien fait partie de la vingtaine de Franciliens qui abandonnent leur voiture cette semaine pour d'autres moyens de transports. Pour rallier Massy-Palaiseau, il a choisi l'Autolib puis le RER.

Julien fait partie de la vingtaine de Franciliens qui abandonnent leur voiture cette semaine pour d'autres moyens de transports. Pour rallier Massy-Palaiseau, il a choisi l'Autolib puis le RER. - BFMTv

Dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, trente-deux Franciliens testent les déplacements sans voiture à Paris et en banlieue.

Laisser sa voiture pendant une semaine au garage, et utiliser les transports en commun, le vélo ou la voiture en auto-partage, c’est le défi qu’ont lancé la Mairie de Paris, avec l’Ademe et l’association Wimoov aux Franciliens. Une vingtaine a été tirée au sort début septembre pour participer à l’opération "Sept jours sans ma voiture: cap’ ou pas cap’", et changer leurs habitudes de déplacement en Ile-de-France.

"C’est beaucoup plus simple que je ne l’avais pensé"

C’est le cas d’Alexandre, Julien et Maud. Alexandre travaille au Musée du Quai Branly et ce matin, lundi 19 septembre, il a troqué son scooter pour le Vélib pour aller travailler. "Je pars de Porte de Clichy et en moyenne, je mets une demi-heure pour arriver au travail", confie le jeune trentenaire. Il est donc parti un peu plus tôt, le temps de trouver un Vélib et de le louer.

Julien a lui vécu son premier trajet en Autolib, en laissant sa voiture au garage. "La voiture, c'est confortable, mais il y a beaucoup trop d'incertitude avec les bouchons, on ne sait jamais quand on va arriver", explique le jeune homme. En Autolib, il rallie la station Denfert-Rochereau depuis le XVème arrondissent de Paris. Direction ensuite Massy-Palaiseau en RER.

Une demi-heure plus tard, Alexandre était lui arrivé sur son lieu de travail. "Il n’y a pas de gros changement, j’ai mis le même temps, constate Alexandre. Cela demande un peu d’organisation, pour être sûr de trouver un vélo, se changer en arrivant. Ce n’est pas non plus le même effort, mais c’est beaucoup plus simple que je ne l’avais pensé", conclue Alexandre.

"J’arrive beaucoup plus détendue au boulot"

Même son de cloche ce matin sur RMC pour Maud, qui avait eu le déclic l’année dernière, lors d’une opération similaire organisée en Haute-Vallée de Chevreuse. Elle a abandonné il y a 15 jours sa voiture pour son vélo afin de parcourir les 7 kilomètres qui la sépare de son lieu de travail. "En voiture, je mettais 10/15 minutes, car il y avait un feu, explique la jeune femme. Là, je mets 20 minutes, les inconvénients c’est la sécurité et le comportement des automobilistes. Mais je ne pense à rien, je me vide l’esprit. J’arrive beaucoup plus détendue au boulot, beaucoup plus zen, beaucoup mieux".

Des conseillers mobilité

Pour aider les participants, la Mairie de Paris et l’Ademe ont organisé la semaine dernière des entretiens avec des conseillers mobilité. Ils ont ainsi pu donner aux participants les meilleures solutions alternatives selon leurs usages au quotidien. L’ensemble des coûts de transports sont pris en charge par les partenaires de l’opération. Avec cette opération, la Mairie de Paris a un grand objectif:

"Sensibiliser les Parisiens au fait que la voiture individuelle ou le deux-roues motorisé peuvent être substitués par des moyens de transports ou des services de mobilité alternatifs pour la plupart des trajets effectués au quotidien".

Après cette première journée, Alexandre est convaincu et envisage de tester le bus. Des retours sur expérience sont prévus après cette semaine-test auprès des services de la mairie, afin d’améliorer la mobilité et la multi-modalité. Plus de sport Hasard (ou pas) du calendrier: le STIF l’autorité des transports en Ile-de-France et l’Inserm ont publié vendredi une étude montrant que les Franciliens qui se déplacent en vélo font en moyenne 48 minutes d’activité physique par jour, ceux qui utilisent les transports en commun 27 minutes, contre seulement 8 minutes aux adeptes de la voiture et du scooter.

Pauline Ducamp, Simon Azélie et Olivier Saint-Paul