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Une jeune entreprise parisienne menacée par la fin d’Autolib’

Depuis l’arrêt du service fin juillet, une start-up parisienne, qui avait fait le choix de l’électrique pour sa flotte de véhicules utilitaires, craint de devoir mettre la clé sous la porte.

Le Plombier Gentleman survivra-t-il à la fin d’Autolib’? La jeune société, qui propose des prestations de plomberie dans tout Paris, déchante depuis l’arrêt du service d’auto-partage le 31 juillet dernier. En plus du retrait des petites voitures grises, les 3.000 bornes de recharge ne sont plus alimentées.

Or, la start-up, qui avait choisi de miser sur le tout-électrique pour sa flotte de véhicules utilitaires, a désormais bien du mal à recharger ses camionnettes.

"Ça a un impact sur le rythme de travail de nos salariés car ils sont obligés de venir plus tôt à Paris pour trouver des bornes Belib (les 270 bornes électriques mises en place par la Ville de Paris, ndlr) qui fonctionnent. Ils rentrent plus tard chez eux car ils sont obligés de rester à se charger", explique Antoine Durand, fondateur du Plombier Gentleman.

Une lettre ouverte adressée à Anne Hidalgo

Si les bornes Belib ont le mérite d’exister, elles ne représentent toutefois qu’une solution de courte durée pour la société. Dès le retour des vacanciers, les Belib risquent d’être prises d’assaut par tous les particuliers qui ont acheté des véhicules électriques et qui vont se mettre à charger sur ces bornes.

"On ne pourra pas attendre 1h le matin et 1h le soir pour charger nos voitures, ce n’est pas possible."

Reste pour la start-up la possibilité de remplacer ses véhicules électriques par des camionnettes à moteur thermique. Coût de la facture: 40.000 euros, soit un gouffre financier dans lequel le Plombier Gentleman refuse de plonger.

Face à cette situation inextricable, le jeune entrepreneur redoute de devoir bientôt licencier ses cinq salariés. Pour éviter d’en arriver là, une lettre ouverte a été adressée à Anne Hidalgo. Un courrier dans lequel les plombiers rappellent que l’écologie était l’"un des piliers de l’engagement politique" de la maire de Paris et une promesse de campagne. Ils réclament ainsi une solution rapide pour sauver leur entreprise.

La mairie de Paris a répondu nos confrères du Parisien. La ville dit réfléchir à des options de véhicules en free floating pour répondre au mieux aux attentes des utilisateurs. L’option retenue par la Ville devrait être annoncée à la rentrée.

Hervine Mahaud avec Julie Pierret et Séga Kanouté