Un dépannage toutes les 10 secondes pendant la canicule de juillet
La vague de chaleur du week-end du 14 juillet a pesé sur les automobilistes, mais aussi sur leurs voitures. Mondial Assistance note que son activité a grimpé de 8% sur la première quinzaine de juillet, avec un pic le 18 juillet, alors que les températures dépassaient les 35 degrés dans la moitié nord de la France, frôlant les 40 degrés dans la moitié sud. 5000 dépannages en urgence ont été réalisés uniquement à cette date, soit un dépannage en France toutes les 10 secondes.
"Nous avons enregistré beaucoup plus de pannes que d’habitude, avec notamment des pannes de climatisation, qui tire beaucoup sur le moteur, d’où des problèmes de surchauffe ou encore des problèmes d’électronique", souligne Pascal Fanton, directeur des opérations chez Mondial Assistance. La société prévoit déjà une hausse de 10% de l’activité cette année (190.000 dépannages anticipés, contre 172.000 l’an dernier).
Presque 9 ans d’âge moyen pour le parc
Ce pic révèle d’autres tendances de fond. "Le recours à l’assistance augmente car le parc vieillit, les voitures sont plus susceptibles de tomber en panne, elles deviennent plus sensibles, souligne Christophe Bardet, directeur général de Fidelia, une autre compagnie d’assistance. Nous avons aussi enregistré un pic d’activité, notamment la semaine du 14 juillet, mais nous ne parlons pas pour le moment d’année atypique. Nous dépannons en moyenne 30% de personnes en plus l’été".
"Les Français prennent souvent leur voiture à cette période pour leur plus long trajet de l’année, rappelle Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention Routière. Or l’âge moyen du parc est aujourd’hui de 8,8 ans, mais en moyenne, les véhicules dépassent les 11 ans". L’entretien est donc primordial avant un long trajet pour ces véhicules.
Or, cet entretien pose question. Un liquide de frein ou de refroidissement doit être régulièrement remplacé, une batterie de quatre ans ne supportera pas forcément un long trajet. "Avec des budgets de plus en plus contraints, les automobilistes font parfois le minimum, constate cependant Pascal Fanton. Mais dans des périodes de forte chaleur, comme par grand froid, cela se fait sentir".