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Trottinettes électriques à Paris: pour l'opérateur Dott, respecter la charte est "nécessaire" pour "leur survie"

Parmi les engagements des opérateurs: "mettre les trottinettes dans des emplacements dûment spécifiés et répertoriés", "inciter au port du casque" ou encore s'assurer du bon état des appareils.

Les opérateurs de location de trottinettes électriques ont signé ce lundi une charte de bonne conduite pour renforcer la régulation de la circulation et du stationnement des trottinettes en libre-service dans la capitale.

Actuellement, environ 15.000 trottinettes électriques sont déployées dans les rues de Paris par 10 opérateurs. Une situation qui arrive à "saturation" selon la mairie.

"Avec cette charte nous espérons que c'est une étape dans la construction d'une bonne relation avec les opérateurs", a déclaré Christophe Nadjovski, adjoint aux transports, lors d'une conférence de presse en présence des opérateurs signataires: Lime, Bird, Bolt, Jump, Wind, Tire, Hive, Dott, Voi et Flash. 

Parmi les engagements pris par les opérateurs: "mettre les trottinettes dans des emplacements dûment spécifiés et répertoriés", "inciter au port du casque" ou encore s'assurer du bon état des appareils. 

"On a bien conscience que le marché est à saturation"

"On a reçu ce lundi un message de fermeté de la part de Jean-Louis Missika, (en charge de l’urbanisme, NDLR), et de Christophe Najdovski, qui vise à responsabiliser les opérateurs dans le respect des non-utilisateurs de trottinettes et à professionnaliser notre démarche", explique sur notre antenne Nicolas Gorse, directeur général de Dott. "On va respecter cette charte car c'est nécessaire pour notre survie. On a bien conscience que le marché est à saturation et cela nous conforte dans notre idée originale d'avoir un véhicule fait pour le partage et la sécurité."

Dès ce lundi, l'entreprise de Nicolas Gorse a instauré sur son application mobile des zones de "non-stationnement". "Un usager ne pourra pas finir son trajet dans une de ces zones, notamment à proximité des gares", explique le directeur général. "Il faut que notre service reste un service et non une nuisance et pour cela, c'est le non-utilisateurs qu'il faut respecter." 

Au total, une trentaine d'employés sont par ailleurs embauchés par Dott pour contrôler les appareils déployés dans la capitale. 

Une menace d'interdiction

Lors de la signature de la charte ce lundi soir à l'Hôtel de Ville de Paris, Jean-Louis Missika et Christophe Najdovski se sont voulus fermes. Si la situation ne s'améliore pas, ils ont menacé d'interdire les trottinettes provisoirement, le temps que la loi sur les mobilités soit votée.

"Jean-Louis Missika a très clairement dit, 'on aurait pu interdire'. Ils ont préféré interdire les mauvais comportements. Cela nous engage et nous responsabilise pour assurer notre survie", conclut Nicolas Gorse. 

Cyrielle Cabot