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Toutes les deux minutes, un véhicule part à la fourrière à Paris

Environ 250.000 véhicules sont enlevés chaque année par la fourrière à Paris.

Environ 250.000 véhicules sont enlevés chaque année par la fourrière à Paris. - Flickr - Frédéric Bisson

Une enquête du Parisien pointe "une traque aux voitures mal garées dans la capitale". 250.000 véhicules sont enlevées chaque année selon le quotidien, qui pointe la manne financière d’un enlèvement qui serait devenu de plus en plus systématique.

Attention à votre stationnement dans Paris. Une enquête du Parisien révèle le 27 avril que les fourrières parisiennes font preuve d’un zèle à toute épreuve. Les cinq sociétés qui se partagent le marché des enlèvements de véhicules auraient mis les bouchées doubles l’an dernier, avec 250.000 véhicules enlevées dans les rues de la capitale, soit une voiture embarquée par la fourrière toutes les deux minutes, selon les chiffres du quotidien. A Lyon ou Marseille, 20.000 véhicules maximum sont emmenées chaque année à la fourrière.

219.990 voitures enlevées en 2015 à Paris

La Préfecture de Police, que nous avons contactée, ne donne cependant pas tout à fait les mêmes chiffres. En 2014, 254.729 véhicules ont bien été enlevés pour stationnement gênant dans la capitale, mais en 2015, 219.990 véhicules ont été enlevés. "Le nombre d'enlèvements a baissé de 14,4% entre 2014 et 2015, on ne peut donc pas parler d'acharnement", explique un porte-parole de la préfecture.

Le Parisien pointe la manne de ce business, 38 millions d’euros l’année dernière. Ce business plutôt juteux vient des 150 euros par enlèvement à la charge du propriétaire, ce à quoi il faut ajouter 26 euros par jour de gardiennage en fourrière et, évidemment, une amende pour stationnement gênant de 135 euros. Ces questions de fourrières sont aujourd’hui sous la responsabilité de la Préfecture de Police. Philippe Goujon, député-maire Les Républicains du XVème arrondissement, demande lui que les fourrières soient municipalisées, donc gérées par la ville de Paris.

H. Béloucif et P. Ducamp