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Suspension de permis: les éthylotests anti-démarrage accessibles dans toute la France

Les préfets pourront désormais imposer un éthylotest anti-démarrage (EAD) à la place d’une suspension du permis de conduire.

Les préfets pourront désormais imposer un éthylotest anti-démarrage (EAD) à la place d’une suspension du permis de conduire. - AFP

Après avoir testé cette mesure dans sept départements, le ministre de l’Intérieur a choisi de l’étendre à l’ensemble du territoire.

Les préfets pourront désormais imposer un éthylotest anti-démarrage (EAD) à la place d’une suspension du permis de conduire. C’est ce que prévoit un décret publié ce mardi. Il généralise une mesure annoncée en janvier 2018, dans le plan de sécurité routière qui comprenait aussi le passage à 80km/h. L’usage de l’EAD au lieu de la suspension de permis avait depuis été testé dans sept départements.

Les automobilistes concernés sont ceux qui ont été arrêtés pour la première fois avec un taux d’alcoolémie compris entre 0,8 et 1,8 gramme par litre de sang. Avec un tel taux d’alcool dans le sang, le conducteur risque un retrait de 6 points, une suspension administrative de son permis, mais aussi une peine de prison et 4.500 euros d’amende. Il se voit aussi retirer immédiatement son permis, et ce pour 72 heures, le temps que le préfet puisse prendre le cas échéant un arrêté de suspension administrative du permis. Cette suspension administrative peut aller jusqu’à 6 mois. Les autorités estiment à 20% le taux de récidive après une suspension de permis. 

Conserver une activité professionnelle

A la place de cette suspension administrative, le préfet peut imposer l’usage d’un éthylotest anti-démarrage.

"Il permettra à ceux qui en seront les bénéficiaires de pouvoir continuer à conduire et de conserver leur activité professionnelle tout en garantissant la sécurité des autres usagers de la route", précise le communiqué du ministère de l’Intérieur.

Le boitier refuse le démarrage si le conducteur est contrôlé positif, ou s’il ne démarre pas le véhicule dans les deux minutes après avoir effectué le test. En cas de renvoi devant le tribunal correctionnel, le juge pourra prolonger l’usage de ce dispositif. L’installation de ce boitier revient à 1300 euros, à la charge du contrevenant, précise le ministère. Plus de 20% des délits routiers en 2017 ont été commis sous l’emprise de l’alcool.

Pauline Ducamp