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Subventions vélo électrique: combien et comment en bénéficier?

Se déplacer en deux roues devient une nécessité pour les urbains qui veulent éviter de prendre les transports en commun ou leur voiture

Se déplacer en deux roues devient une nécessité pour les urbains qui veulent éviter de prendre les transports en commun ou leur voiture - Michelin

Un bon vélo à assistance électrique peut coûter cher. Pour aider les foyers à s'en équiper, l'Etat, les régions et les municipalités offrent des primes pouvant aller jusqu'à 500 euros.

Le déconfinement a créé une véritable ruée sur les vélos à assistance électrique (VAE). Ces engins permettant de se déplacer en bicyclette sans trop d'efforts, deviennent désormais une nécessité pour nombre d'urbains qui veulent éviter de prendre les transports en commun. 

Mais pour beaucoup, les VAE restent chers. Si les Français dépensent en moyenne 566 euros pour un vélo selon la dernière étude de l'Union Sport & Cycle, il faut disposer d'un budget au moins trois fois supérieur pour un modèle électrique. En 2018, l'Observatoire du Cycle estimait que le prix d'achat moyen de ces vélos s'élevait en 2018 à 1585 euros. L'an dernier, ce prix moyen a grimpé à 1749 euros en moyenne.

Pour inciter les Français à en acheter, il existe à la fois des subventions nationales et régionales. Les VAE pouvant bénéficier de ce coup de pouce doivent, selon la définition du Code de la route, être équipé d'un moteur électrique d'une puissance inférieure à 0,25 kW permettant d'atteindre 25 km/h maximum. L'assistance ne doit fonctionner que lorsque le cycliste pédale. Tous les autres modèles, notamment ceux qui avancent sans pédaler ou qui dépassent 25 km/h sont exclus des dispositifs d'aide.

500 euros en Île-de-France et en Corse

La prime d'état, de 200 euros maximum, ne s'adresse qu'aux personnes à faibles revenus non-imposables sur leurs revenus l’année précédant l’achat.

Mais, pour en bénéficier, elles aussi doivent avoir reçu une aide locale. Le montant total des deux aides ne peut dépasser 20% du prix d'achat d'un vélo neuf. Et pour éviter les "effets d'aubaine", il est interdit de revendre son vélo pendant trois ans.

Le montant de ces aides locales, souvent beaucoup plus intéressantes que la prime nationale, diffère selon les régions. Chacune a ses règles et les Franciliens sont ici les mieux lotis. La ville de Paris rembourse ainsi jusqu'à 400 euros pour un VAE ou même pour un système transformant un vélo classique en électrique. De son côté, Ile-de-France Mobilités grimpe jusqu'à 500 euros. Attention, les deux primes ne sont pas cumulables, mais un Parisien peut compléter les 400 euros de la prime municipale avec les 100 euros de la prime régionale. 

Pour en bénéficier, il faut d'abord créer un compte en ligne et accepter certaines conditions comme ne pas vendre son vélo dans les trois années qui suivent son achat. De plus, cette prime ne peut se demander que tous les cinq ans. 

En Corse, la prime est aussi élevée qu'en Île-de-France. Partout ailleurs, les montants sont inférieurs. Les habitants des Bouches-du-Rhône peuvent bénéficier d'un remboursement correspondant à 25% du prix d'achat jusqu'à un montant maximum de 400 euros.

Lille Métropole propose une prime de 300 euros, également limitée à 25% du prix d'achat. Dans les autres grandes agglomérations, comme Lyon ou Bordeaux, les aides ne dépassent pas 100 euros.

Des petites villes généreuses

Des agglomérations beaucoup moins grandes font de plus gros efforts pour inciter à pédaler plutôt que d'utiliser les transports en commun ou la voiture. À Blois, elle va jusqu'à 400 euros. A Orléans, la prime atteint 300 euros pour les personnes dont le quotient familial CAF est inférieur à 2000 euros par mois. 

A Rouen, la prime s'élève à 300 euros. Dans ces deux préfectures, la prime est accessible sans condition de ressources. La ville normande a aussi décidé de faire plus pour la remise en état des vélos "musculaires". Yvon Robert, son maire, a décidé de prendre en charge les réparations d'ajouter 50 euros au chèque-vélo annoncé la semaine dernière et qui est de 50 euros. Les Rouennais n'ont donc rien à payer jusqu'à 100 euros.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco