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Stationnement sur les pistes cyclables: 11.000 automobilistes verbalisés à Paris

Des cyclistes manifestaient leur ras-le-bol de voir leurs pistes régulièrement utilisées comme places de stationnement ce mardi.

"GCUM" ("garé comme une m*"), c’est par cet acronyme que les cyclistes dénoncent sur les réseaux sociaux les automobilistes stationnés sur les pistes cyclables, notamment en région parisienne. Alors que l’association Paris en Selle organisait ce mardi une manifestation pour appeler à la protection des cyclistes sur ces corridors dédiés, à quelques pas de l’Assemblée nationale, la mairie de Paris a dévoilé le nombre d’amendes infligées aux automobilistes contrevenants.

Ainsi, 10.982 PV ont été dressés depuis janvier à l’encontre d’automobilistes stationnés sur des pistes cyclables, rapporte ce mercredi Le Parisien. En ajoutant ceux qui se garent sur les voies de bus, ce qui est aussi interdit, on atteint le chiffre de 30.000 amendes de stationnement délivrées cette année dans la capitale par les agents de la mairie. Se garer sur une piste cyclable ou une voie de bus est en effet sanctionné d’une amende de 135 euros.

Des caméras contre les véhicules garés sur les pistes

La mairie de Paris ne compte pas en rester là. A la fin de l’automne, des caméras permettront de verbaliser les automobilistes stationnés sur les pistes. Une trentaine d’agents seront chargés de dresser les contraventions, et la Mairie voudrait aussi pouvoir utiliser les images des bus de la RATP pour dresser les amendes, selon Le Parisien.

Les caméras doivent aussi servir à terme à lutter contre la présence d’automobilistes dans les sas vélos. Ces sas sont matérialisés aux feux tricolores, par un vélo peint au sol. Les voitures comme les deux-roues motorisés n’ont pas le droit de s’y arrêter, sous peine d’une amende de 35 euros. A partir de fin septembre, la mairie de Paris aimerait voir les contrevenants effectivement verbalisés. 

Depuis janvier, la municipalité a récupéré la gestion des amendes concernant le stationnement. Elle a ainsi confié à des opérateurs privés la mission de vérifier que les automobilistes payent bien leur stationnement, grâce aux "voitures flasheuses" qui scannent les plaques d’immatriculation des voitures en stationnement. Des agents de la préfecture de police ont été transférés à la municipalité afin de gérer ces questions de stationnement.

Pauline Ducamp