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Retour de la vignette: le gouvernement dément

Image d'illustration - Une voiture qui porte sur son pare-brise toutes les vignettes automobiles éditées entre 1957 et 2000.

Image d'illustration - Une voiture qui porte sur son pare-brise toutes les vignettes automobiles éditées entre 1957 et 2000. - AFP

Le ministère des Transports indique que l'hypothèse d'un retour de la vignette n'était pas dans les tuyaux, contrairement à des indiscrétions parues ce lundi.

La vignette, ce n'est finalement peut-être pas pour tout de suite. Alors que le sujet semblait en cours d'étude, le ministère des Transports a démenti quelques heures plus tard le retour du petit macaron sur les pare-brises des 38,65 millions de véhicules légers qui circulent en France.

"Il n'a jamais été envisagé d'instaurer une vignette sur les automobilistes", a indiqué un porte-parole du ministère à l'AFP. "De très nombreuses propositions sont formulées dans le cadre des Assises nationales de la mobilité par de très nombreux acteurs, qui n'engagent pas le gouvernement". Ce dernier présentera "en février ses orientations pour une nouvelle politique de mobilité".

Un réseau routier qui se dégrade

Selon des informations de nos confrères du Parisien paru ce lundi, le ministère des Transports devait étudier cette hypothèse, par le biais d'un groupe d'experts chargé de travailler sur l'état du réseau routier. Le retour de la vignette aurait ainsi permis de financer des travaux d'entretien. Derrière ce débat se pose surtout la question de l’état des routes en France. Selon différentes études et classements, du World Economic Forum à un rapport des sénateurs paru en mars, l’état des routes en France se dégrade depuis plusieurs années. La France est ainsi passée entre 2012 et 2017 du 1er rang au monde en matière d’infrastructures routières au 7e rang.

"Une tendance à la dégradation du réseau routier national non concédé et du réseau autoroutier a été observée ces dernières années", soulignait ainsi le rapport du sénat mené au nom de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, publié le 8 mars. "Même si elle peut sembler limitée pour l'instant, il apparaît nécessaire de la mesurer et d'y mettre un terme, pour éviter la détérioration de ce patrimoine et l'augmentation de ses coûts d'entretien."

"D’après l’Assemblée des départements de France (ADF), les dépenses d’investissement dans le domaine routier ont diminué de 30% depuis 2008", peut-on toujours lire dans ce rapport. Ainsi, de 4,7 milliards d’euros en 2008, les dépenses d’investissement dans le domaine routier étaient passées à 3,3 milliards d’euros en 2014.

Des annonces en début d'année prochaine

La France compte plus d’un million de kilomètres de routes, dont 378.973 kilomètres de départementales, et 673.290 kilomètres de communales. L’association 40 Millions d’Automobilistes a lancé ce lundi une application pour signaler les portions de routes dangereuses, baptisée "J’ai mal à ma route".

Les automobilistes pourront pointer via l’appli les dangers rencontrés lors de leurs trajets. Au cours des Assises de la Mobilité qui se sont tenues plus tôt en décembre, "un renforcement de la coopération entre l’État et les gestionnaires d’infrastructures routières (notamment les départements) en matière d’entretien et de maintenance prédictive de ces infrastructures" a été préconisé. Ce pourrait être une des missions d’une future Agence Routière Nationale, un projet également évoqué à cette occasion.

Pauline Ducamp, avec AFP