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Renault et PSA confirment leur bonne forme financière

Les constructeurs français affichent une belle progression de leur chiffre d'affaires et résultat avant impôts.

Les constructeurs français affichent une belle progression de leur chiffre d'affaires et résultat avant impôts. - Éric Piermont - AFP

Croissance du chiffres d'affaires, production en hausse et rentabilité au beau fixe: les constructeurs français PSA et Renault affichent une solide santé financière, indique une étude du cabinet EY.

Le japonais Suzuki champion de la rentabilité et des constructeurs français en progression: c'est ce qu'il faut retenir de l'analyse des chiffres clés du secteur automobile en 2018, dans une étude que vient de publier le cabinet EY.

Sukuzi, roi de la rentabilité

L'an dernier, Suzuki a en effet doublé BMW, champion en titre de la rentabilité. La marque japonaise a su se positionner sur les marchés où elle peut dégager le plus de profits et affiche un taux de marge de 9,8%, devançant le groupe allemand, à 9,4%. Toyota est troisième de ce classement de la rentabilité, à 8,5%.

Pas encore dans ce top 3, les constructeurs français affichent tout de même une belle progression. Malgré un léger recul par rapport à 2017, Renault, à 6,3%, se classe cinquième juste derrière Daimler. PSA Peugeot Citroën fait un bond important, en gagnant un point de pourcentage à 5,9% et se retrouve à la sixième place.

Belle progression des ventes pour les français

Cette bonne santé des constructeurs français se perçoit aussi en observant l'évolution des ventes. Le chiffre d'affaires cumulé des deux groupes tricolores a ainsi progressé de 9% entre 2017 et 2018, dans un contexte où les 16 constructeurs étudiés enregistraient une hausse de seulement 3%.

La France termine ainsi à la troisième place de ce classement en fonction du chiffre d'affaires, avec 131 milliards d'euros et une progression de 60% en 10 ans. L'Allemagne reste toutefois loin devant, avec 501 milliards d'euros en 2018 (+131% en 10 ans), juste derrière le Japon, à 510 milliards d'euros (+77%).

Du côté des résultats avant impôts, la progression des constructeurs français est également notable. Les profits ont atteint l'an dernier 8 milliards d'euros, soit une hausse de 167% par rapport à 2009 et la plus forte croissance du secteur, souligne EY. 

Se préparer aux défis d'avenir 

Dans une période marquée par de nombreux défis technologiques et environnementaux, l'étude du cabinet d'analyse financière met aussi en avant les lourds investissements en recherche et développement (R&D). Sur les 16 constructeurs de l'étude, l'effort cumulé représente un total de 68,4 milliards d'euros, soit 25% de plus qu'en 2013.

Ces dépenses au sein du groupe Volkswagen ont par exemple dépassé les 12 milliards d'euros l'an dernier. Mais en proportion des ventes, c'est BMW qui figure en tête, avec 5,32 milliards d'euros, soit 5,5% de son chiffre d'affaires. Les français sont un peu plus en retrait, avec 4,6% du chiffre d'affaires pour Renault et 3,35% pour PSA, consacrés à la R&D.

Julien Bonnet