Renault annonce le décès du "père" des Logan, Sandero et autres Duster
Renault a perdu celui qui a été l'origine de la voiture économique dans le groupe, bien qu'il ait été inconnu du grand public. Titulaire d'un doctorat en mathématiques, Jacques Detourbet est décédé à 73 ans alors qu'il avait entamé sa carrière chez Renault en 1971 à l'âge de 25 ans. Après avoir occupé différents postes de direction, il avait rejoint en 2001 la filiale roumaine Dacia, en tant que directeur du développement industriel et des projets-véhicules.
Il occupait dernièrement le poste de vice-président de l'alliance Renault Nissan Mitsubishi, chargé des innovations de rupture.
C'est lors de son passage chez Dacia qu'il avait alors supervisé le développement d'une gamme de véhicules à bas coûts, avec des prix commençant nettement sous les 10.000 euros, un concept révolutionnaire imaginé par le PDG de l'époque Louis Schweitzer, auquel très peu d'observateurs croyaient à l'origine, mais qui a connu un très grand succès.
Près de 50 ans de carrière chez Renault
"C'est avec beaucoup d'émotion que le groupe Renault a appris le décès de Gérard Detourbet", a déclaré la directrice générale de Renault, Clotilde Delbos, dans un message posté sur LinkedIn. "Avec près de 50 ans de carrière au sein du groupe (...), il a été un acteur clef de nombreux projets de l'entreprise. Visionnaire (...), il est à l'origine du concept de véhicule abordable", a-t-elle rappelé, adressant à sa famille et ses proches de "sincères condoléances" de la part des collaborateurs.
Conçue initialement pour les pays émergents, la gamme dite "Global Access" a également trouvé un important débouché en Europe de l'Ouest où ses véhicules sont commercialisés sous la marque Dacia et figurent parmi les meilleures ventes du marché. Les véhicules à bas coûts, qui forme une famille complète de modèles (Dacia, Sandero, Duster puis le Kwid lancé en Inde en 2015) représentent désormais 35% des ventes mondiales du groupe Renault. Ils sont devenu un pilier de sa rentabilité et de son internationalisation.