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Radars de vitesse: la nouvelle cible des gilets jaunes?

Des gilets jaunes en train d'emballer un radar de vitesse à Limoges

Des gilets jaunes en train d'emballer un radar de vitesse à Limoges - Capture d'écran Twitter @Pvignaud87

Les dégradations de radars automatiques seraient en forte hausse depuis le début du mouvement des gilets jaunes, avec plus de la moitié des cabines neutralisées dans les Landes ou la Haute-Loire par exemple. Il reste toutefois difficile de déterminer si les actions visant les radars s'inscrivent directement dans le cadre du mouvement démarré le 17 novembre dernier.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les dégradations ne se comptabilisent pas uniquement dans les centres-villes. Aux bords des routes, les préfectures recensent également les cabines de radars automatiques vandalisées. Selon des chiffres publiés par Europe 1 ce lundi, la moitié des radars automatiques de l’Hexagone aurait été mise hors service depuis le 17 novembre, premier samedi de manifestation nationale.

250 cabines auraient ainsi été détruites depuis le début du mouvement. A titre de comparaison, dans son dernier rapport, la Cour des comptes notait qu’en 2017, 40 radars avaient été complètement détruits sur l'ensemble de l'année. La délégation à la sécurité routière, rattachée au ministère de l’Intérieur, refuse elle de communiquer sur ces chiffres, mais reconnait une "augmentation forte" des dégradations depuis le début du mouvement des gilets jaunes.

Une augmentation forte de dégradation

Il y a actuellement plus de radars abîmés qu’à d’autres périodes. Cela s’est déjà produit lors d’autres mouvements sociaux, par exemple lors du mouvement contre l’écotaxe, nous explique-t-on lorsque nous avons joint ce matin le ministère. Lors du passage au 80km/h, les dégradations de cabines avaient augmenté. Depuis le début du mouvement, nous connaissons une augmentation forte des dégradations.

La délégation à la sécurité routière met en avant son inquiétude, quant aux éventuelles conséquences pour la sécurité routière. D’où une insistance pour réparer au fur et à mesure les cabines dégradées.

Or, la facture risque d’être conséquente. Remplacer un radar classique coûte entre 60.000 et 80.000 euros. Pour un radar autonome, comme ceux installés sur les chantiers, il faut compter 75.000 euros, plus du double pour un radar tronçon: son prix peut atteindre 200.000 euros.

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Julien Bonnet