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Radars: ce site conteste automatiques vos PV

En 2015, sur 13,5 millions d’infractions constatées, seulement 5% ont été contestées.

En 2015, sur 13,5 millions d’infractions constatées, seulement 5% ont été contestées. - Philippe Huguen - AFP

Créé par des avocats spécialisés dans le droit routier, Easyrad est un portail pour aider les automobilistes à contester les PV établis par les radars automatiques en engageant pour eux les démarches auprès de l’administration.

Contester un PV prend du temps, et demande un peu de paperasse. La grande majorité des automobilistes renonce donc à dénoncer les amendes reçues suite à un flash de radar automatique. "1% des PV de vitesse relevés par radars automatiques sont contestés et seulement 4% pour les radars feu rouge", peut-on lire sur le site Easyrad. Ce portail a été lancé par le cabinet d’avocats Dufour&associés, spécialisés dans le droit routier, afin d’accompagner les automobilistes dans leurs démarches.

"En 13 années d’exercice d’avocat, je me suis rendu compte, surtout dans le contentieux du permis à points, que beaucoup de gens viennent me consulter pour des permis annulés, avec beaucoup d’infractions relevés par des radars automatiques, expliquait ce matin sur RTL Sébastien Dufour. Ces infractions sont souvent peu importantes, mais cumulées les unes aux autres, font que les gens perdent leur permis de conduire à points. Quand je leur demande pourquoi ils n’ont pas contesté, ils pensaient qu’ils n’y avaient pas intérêt et surtout ne savaient pas faire. J’ai donc voulu un site qui rende accessible à tous la contestation des radars automatiques".

L'automatisation de la contestation

L’automobiliste s’inscrit sur le portail Easyrad en référençant le numéro de l’avis de contravention, la plaque d’immatriculation et ses coordonnées dans un formulaire. Le cabinet va alors réaliser les démarches pour contester l’infraction, moyennant 54 euros de frais, mais évitant par exemple aux requérants un déplacement devant le tribunal. La contestation sera faite auprès du site de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI).

Easyrad se base notamment sur le fait que de nombreux radars automatiques (vitesse, feu) flashent par l’arrière, et ne permettent donc pas d’identifier la personne au volant. "C’est l’automatisation de la contestation", résume l’avocat. La dénonciation des salariés fautifs par leurs employeurs, comme la multiplication des contrôles automatisés (téléphone, ceinture, etc) autorisées au 1er janvier 2017 par la loi Justice du XXIème siècle offrent un filon important de contestations à venir, et donc de business pour le site Easyrad et le cabinet Dufour. Coïncidence ou sens de l’humour de Sébastien Dufour, Easyrad est aussi le nom d’un radar… de sol, utilisé par les géologues.

Pauline Ducamp