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Radars anti-animaux: leur efficacité se confirme

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Image d'illustration - Dominique Garcin Goeffroy - Flickr CC

Après l’Isère, la Haute-Savoie les teste depuis un an. Le nombre de collisions entre véhicules et animaux a été divisé par quatre.

"Attention, ralentissez, un animal va traverser". Ce message a depuis le début de l’année divisé par quatre le nombre d'accidents entre des véhicules et des animaux sur la RD1508 en Haute-Savoie. Le conseil départemental a en effet installé un radar anti-gibiers au bord de cette route régulièrement traversée par de grands animaux.

Quatre mâts sont équipés de caméras et de capteurs infra-rouges en bord de route qui surveillent de nuit la présence d’animaux sur le bas-côté, via la chaleur dégagée par les animaux. Dès que la caméra détecte un sanglier ou un chevreuil, le message "Animal détecté", puis le message d'alerte s'inscrivent sur le panneau lumineux de forme triangulaire, installé bien en amont du radar, pour avertir du danger. Les automobilistes peuvent alors ralentir.

"On se trouve en plein milieu d'un corridor écologique. C'est un lieu de passage pour la faune sauvage, avec d'un côté le massif des Bauges et de l'autre le massif de la Tournette", explique à France Bleu Mégane Germain, chargée d'études environnementales à la fédération de chasse de Haute-Savoie.

Selon des chiffres communiqués par le conseil départemental, 15 collisions avec des animaux ont eu lieu depuis le début de l’année, et l’installation du radar, contre 50 l’an dernier sur le même tronçon. Trois nouveaux radars seront bientôt installés dans le département, à 60.000 euros l’unité. Le département de l’Isère, également en région Rhône-Alpes, utilisent un dispositif similaire depuis plus de cinq ans.

"En France, il y a de plus en plus de collisions car la population de grand gibier est en augmentation croissante, expliquait dans Le Parisien fin 2016 Sylvie Vanpeene, chercheuse à l'Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA). Quand on sait qu'un seul accident de ce genre peut coûter 20 000 euros aux assurances, notre dispositif, qui revient à 70 000 euros par site, peut être amorti rapidement". Une trentaine de personnes perdent la vie en France chaque année dans des collisions avec les animaux.
Pauline Ducamp