BFM Business
Auto

 PSA: quatre syndicats sur cinq valident un accord sur le chômage partiel et les congés

Cet accord, dont l'AFP a obtenu copie, garantit grâce à un "fonds de solidarité" 100% de leur rémunération nette à tous les salariés en chômage partiel

Cet accord, dont l'AFP a obtenu copie, garantit grâce à un "fonds de solidarité" 100% de leur rémunération nette à tous les salariés en chômage partiel - AFP

L'accord garantit grâce à un "fonds de solidarité" 100% de la rémunération nette des salariés en chômage partiel. Il prévoit aussi de diminuer les congés d'été de trois à deux semaines consécutives.

Quatre des cinq syndicats représentatifs de PSA - FO, la CFE-CGC, la CFTC et la CFDT - ont signé ce mardi un accord sur le chômage partiel dû au coronavirus et la prise de congés, validant ainsi ce texte négocié avec la direction, a-t-on appris de sources concordantes.

"Il est hors de question de signer cet accord", a indiqué de son côté Jean-Pierre Mercier, le délégué syndical central (DSC) de la CGT au sein du groupe.

"Un protocole renforcé de 'gestes barrière'"

Cet accord garantit grâce à un "fonds de solidarité" 100% de leur rémunération nette à tous les salariés en chômage partiel (indemnisé par l'État à hauteur de 84% du salaire net). Dans son communiqué, PSA explique que "ce fond sera alimenté par le prélèvement de deux jours de RTT dans les compteurs des salariés cadres, d’un jour dans les compteurs des salariés techniciens et agents de maîtrise et ouvriers et par un abondement de l’entreprise".

Le texte prévoit aussi de diminuer les congés d'été de trois à deux semaines consécutives. "L’objectif est, tout en préservant un temps de congés d’été pour chacun, d’ouvrir la possibilité à chaque site d’ajuster éventuellement la période de fermeture annuelle" en tenant compte "de l'évolution du marché automobile", a relevé la direction dans un communiqué", précise la direction.

Comme "préalable nécessaire à toute hypothèse de reprise d'activité", l'accord prévoit "un protocole renforcé de 'gestes barrière'" pour atteindre "le meilleur niveau de protection" pour les salariés "dans les sites industriels, commerciaux, tertiaires et d'ingénierie".

"Une remise en cause des congés d'été"

"FO sera signataire de cet accord qui répond à notre demande de maintien de la rémunération à 100%" pour tous les salariés, a expliqué Olivier Lefebvre, DSC du premier syndicat de PSA.

Concernant les congés d'été, "l'essentiel était de garantir" qu'ils puissent être pris "sur la période des vacances scolaires, c'est-à-dire en juillet et août", a souligné FO dans un communiqué. La direction avait envisagé que ces congés soient pris de mai à fin octobre. 

La CFE-CGC a salué "un geste fort de solidarité des cadres de l'entreprise". Le deuxième syndicat de PSA a rappelé qu'en vertu d'un accord de la branche métallurgie, les cadres en forfait jours étaient déjà assurés du "maintien intégral de leur salaire en cas de chômage partiel".

La CGT estime pour sa part que pour financer le chômage partiel, "les actionnaires de PSA ne sont absolument pas mis à contribution". Pour Jean-Pierre Mercier, "les salariés devront encore être solidaires entre eux" alors que cet accord est "une remise en cause brutale de nos congés d'été".

Pascal Samama avec AFP