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Prime à la conversion: les Français se ruent sur ce dispositif pour acheter des voitures moins polluantes

320.000 dossiers de prime à la conversion devraient être signés cette année au total.

320.000 dossiers de prime à la conversion devraient être signés cette année au total. - AFP

Ce dispositif, sorte de nouvelle prime à la casse, rencontre un grand succès, encore plus important que l'an dernier. 70 millions d'euros viennent d'être débloqués pour répondre à cette forte demande.

Les Français raffolent de la prime à la conversion. Ce dispositif a été lancé l'an dernier et permet de bénéficier d'une aide à l'achat sur une voiture récente contre la mise à la casse d’un véhicule ancien. Il rencontre un tel succès que Bercy vient de débloquer 70 millions d'euros supplémentaires pour répondre aux nombreuses demandes.

L'objectif initial largement dépassé

"Depuis sa mise en place en 2018, la prime à la conversion a connu un important succès, avec plus de 250.000 dossiers éligibles déposés la première année, contre un objectif initial de 100.000 primes par an", indique un rapport publié au Journal officiel. 

Les crédits permettant de financer les versements de la prime à la conversion avaient déjà été portés à 596 millions d'euros pour 2019. Mais "cette enveloppe s'est révélée insuffisante du fait d'un succès plus important qu'attendu au premier semestre puis d'une forte hausse, dont l'ampleur ne pouvait être anticipée, du nombre de demandes à l'été à la suite de l'annonce d'une évolution des critères d'attribution de la prime", souligne le document.

Vers un nouveau record cette année

Le gouvernement a en effet durci les conditions d'accès à la prime l'été dernier mais l'annonce avait entraîné un afflux de personnes éligibles au dispositif pour en bénéficier avant sa modification. 

Au total, 320.000 dossiers de prime à la conversion devraient être signés cette année, soit 70.000 de plus qu'en 2018, nous a précisé le ministère de la Transition écologique.

L'objectif de la prime à la conversion reste de favoriser le remplacement d'anciens véhicules par des plus récents, pour diminuer les rejets de CO2 et de polluants.

Le dispositif avait notamment été critiqué pour favoriser l'achat de véhicules diesel: une conséquence du seuil d'émission pour les véhicules éligibles à la prime, basé principalement sur le taux de CO2 ce qui favorise les voitures roulant au gazole (qui émettent moins à puissance équivalente que les voitures roulant à l'essence). Le durcissement des conditions d'accès visait notamment à corriger ce point, en se fermant notamment les véhicules diesel d'occasion.

Julien Bonnet