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Nouveaux modèles automobiles

Pourquoi les constructeurs continuent de produire des breaks

La version break de la Peugeot 508 représente près de la moitié des ventes de la 508.

La version break de la Peugeot 508 représente près de la moitié des ventes de la 508. - Peugeot

Si depuis janvier, 34% des voitures vendues dans le monde étaient des SUV, les breaks tentent un come-back, notamment sur le segment haut de gamme. Une véritable alternative aux vrais-faux 4x4.

Il a fait forte sensation la semaine dernière, quand il a été présenté. Le nouveau Peugeot 508 SW n’est pourtant pas un SUV, mais bien un break, une catégorie que l’on croyait absolument ringardisée par les vrais-faux 4x4. Et pourtant. Si cette carrosserie, ultra-populaire des années 70 à 90, a lentement décliné ces dernières années, elle n’a pas dit son dernier mot.

L’enthousiasme pour la nouvelle version SW de la 508 ou les débats enflammés autour de l’absence de break dans la gamme Alfa Romeo Giulia laissent ainsi à penser qu’il existe encore une clientèle pour ce type de modèle familial. Le break semble même validé même par des constructeurs parfois éloignés de ce type de carrosserie. Ainsi, Porsche commercialise depuis cette année une version break de la Panamera. Aston Martin va lui produire un break de chasse, le Vanquish Zagato Shooting break.

Une alternative aux SUV

D’un simple point de vue comptable, le SUV a gagné. L’année dernière, seulement 11% des ventes de voitures en Europe étaient des breaks, précisait la semaine dernière le magazine Challenges. A contrario, depuis janvier, 34% des véhicules vendus dans le monde sont des SUV, selon des chiffres du cabinet Jato Dynamics. Les breaks ne représentaient que 7% des ventes européennes.

Pourtant, pour certains modèles, avoir une déclinaison break semble décisive. Ainsi, selon Jato, 83% des ventes de la Citroën C5 (certes en fin de carrière) ou 60% des ventes de la première Peugeot 508 sont réalisés par la version break.

Un peu moins chers, moins gourmands

Dans les catégories supérieures, chez Audi, BMW, Mercedes ou même Jaguar et le break XF, ce type de carrosserie représente un incontournable, soit dans une déclinaison sportive comme l’Audi RS6, soit plus baroudeuse, comme les modèles ALLroads de la marque aux 4 anneaux. Ces modèles sont en général aussi un peu moins chers que le SUV de taille équivalente.

Par exemple, chez Volvo, le break V60 démarre en France à partir de 36.500 euros, quand le XC60 n’est disponible qu’à partir de 48.600 euros. Alternative esthétique, les breaks représentent donc aussi une alternative économique. voire même aussi un peu plus écologique. Moins lourd qu’un SUV, avec les mêmes motorisations, les breaks émettent quelques grammes de CO2 de moins. Ainsi, avec la motorisation D4 de 190 chevaux, le V60 et sa 1,7 tonne sur la balance affiche officiellement 119 grammes de CO2/km. Le SUV XC60 affiche avec le même moteur 136 grammes. Et une consommation plus élevée. 

Pauline Ducamp