Petit gain de temps et nombreux PV, le bilan de la voie réservée aux taxis et bus sur l'A1

Depuis 4 ans, la voie de circulation dédiée aux taxis et bus sur l'A1 a permis un léger gain de temps pour ces véhicules, selon de récents comptages. Les autorités renforcent la verbalisation pour faire respecter cette file, avec plus de 4.000 PV depuis janvier. D'autres projets sont à l'étude en Ile-de-France.

C'est l'un des axes les plus embouteillés aux heures de pointe. Point noir des automobilistes, l'A1 dispose depuis quatre ans d'une voie de circulation réservée aux bus et taxis, censée permettre à ces véhicules de bénéficier de temps de parcours moins longs. Entre 6h30 et 10 heures, la file de gauche dans le sens Roissy-Paris leur est dédiée sur cinq kilomètres entre La Courneuve et le Stade de France.

Quatre ans après son lancement où en est-on? Le préfet d'Ile-de-France Michel Cadot s'est rendu cette semaine au poste de contrôle des tunnels et du trafic (PCTT), l'occasion de présenter un bilan de cette voie dédiée.

• Plus de 4000 PV depuis janvier

En circulant sur cet axe, force est de constater que la voie réservée n'est pas totalement respectée par les automobilistes. Pourtant, la verbalisation s'est accentuée grâce à un dispositif de vidéo-surveillance depuis le PCTT. 

Depuis le début de l'année, 4.093 PV ont été dressés pour non respect de cette file, soit en moyenne 22 PV tous les matins pour des amendes à 135 euros. 

• Un léger gain de temps

Pas de gain de temps spectaculaire, mais malgré tout le préfet d'Ile-de-France s'est satisfait de résultats globalement "très bons". Selon les derniers chronométrages, les taxis ont gagné 5 minutes sur leur trajet. Les autres automobilistes ont gagné 3 minutes en moyenne, avec une régularité améliorée de 24%. 

• D'autres projets à l'étude

En partenariat avec la Région Ile-de-France, le préfet souhaite poursuivre le développement de ces voies de circulation réservées.

"C'est quelque chose que nous envisageons de continuer à déployer et qui sans doute sera accéléré à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2024", explique Michel Cadot. 

Pour l'heure, trois autres axes franciliens disposent de voies réservées: l'A6, l'A10 et l'A12. La préfecture et la Région souhaiteraient pouvoir étendre l'ouverture de ces voies au covoiturage, un ajout qui reste cependant conditionné à l'automatisation de la vidéo-verbalisation,

Carole Blanchard