Pour faire respecter une zone limitée à 30km/h, le maire installe huit ralentisseurs dans une rue
C'est un équipement urbain souvent honni des automobilistes: le ralentisseur. En 2016, une étude britannique les accusait même d'aggraver la pollution, en provoquant trop de ré-accélérations des véhicules dans les zones urbaines où ils sont installés, et donc des émissions supérieures à celles générées par une conduite à un rythme stabilisé.
Malgré ces critiques, nul doute que le ralentisseur peut tout de même contribuer à des comportements plus responsables de la part des automobilistes, en les forçant purement et simplement à abaisser leur vitesse. Surtout quand une commune est régulièrement traversée par des automobilistes ne respectant pas du tout les limitations.
Un radar pédagogique en surchauffe
Le maire de Charentilly (Indre-et-Loire) vient ainsi d'installer huit de ces obstacles sur une distance de 3 km, indique un article de La Nouvelle République. Une mesure qui vise à faire enfin respecter la zone 30, en vigueur dans le centre-ville.
Depuis un an, deux radars pédagogiques mesuraient en effet la vitesse des voitures en circulation. Et les chiffres révélées par la mairie sont pour le moins inquiétants, avec 68% des automobilistes en excès de vitesse et un triste "record" à 183 km/h.
"Sur une période de six mois et un total de 55.000 véhicules comptabilisés, 37.604 excès de vitesse ont été enregistrés dont 29.000 au-dessus des 50 km/h et plus de 1.000 au-delà de 110 km/h. La palme de l’inconscience a été atteinte avec un 160 km/h constaté un dimanche, à 13h, et un record à 183 km/h établi en pleine nuit", note l'article de la Nouvelle République.
Face à cette situation, le maire explique "tous les ralentisseurs ont été installés à la demande des riverains et avec leur accord". La présence d'une école communale fréquentée par 120 enfants justifiait notamment de se préoccuper de la situation avant qu'un drame ne survienne.