BFM Business
Auto

Polémique autour de la baisse de la vitesse sur autoroute entre Antibes et Nice

L'autoroute A8 devait recevoir un système de panneaux à affichage variable de la vitesse.

L'autoroute A8 devait recevoir un système de panneaux à affichage variable de la vitesse. - DR

Concessionnaire de l'autoroute A8, Escota a conditionné l'installation d'un dispositif de régulation dynamique de la vitesse (celle-ci varie en fonction du trafic) à la hausse du prix des péages dans le secteur. Une requête refusée par le préfet qui entend imposer définitivement l'abaissement de la vitesse de 110 km/h à 90 km/h sur ce tronçon.

Entre augmenter le prix du péage ou baisser la limitation de vitesse, les Alpes-Maritimes s'orientent vers la deuxième option. Nice Matin révèle en effet qu'un tronçon de l'autoroute A8, entre Antibes et Nice Saint-Isidore passerait à une limitation de 90 km/h, contre 110 km/h actuellement. 

D'un projet de vitesse variable à une limitation abaissée

Derrière cette décision se cache une passe d'armes entre l'Etat et le concessionnaire de cette autoroute, l'Escota. Afin d'améliorer les conditions de circulation, cette filiale de Vinci Autoroutes avait accepté de mettre en place un dispositif de régulation dynamique, des panneaux à affichage variable permettant de moduler la limitation de vitesse en fonction du trafic. Seule condition fixée par la société privée: une hausse du tarif au péage. Ce que n'aurait pas accepté le préfet.

"Face au refus du concessionnaire qui liait son financement à une hausse du péage, le Préfet a donc décidé de prendre un arrêté pour limiter la vitesse à 90km/h sur la totalité du linéaire entre Antibes et Saint-Isidore à compter du 1er octobre prochain", indique le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Charles-Ange Ginésy, dans un communiqué cité par Nice Matin.

La gratuité du tronçon réclamée par Eric Ciotti

Eric Ciotti n'a pas tardé à réagir, évoquant une décision "inadmissible" avec un tarif du péage déjà élevé et une "probable explosion des contraventions pour excès de vitesse comme le montre la nouvelle norme à 80km/h imposée par le gouvernement".

"Le gouvernement doit désormais imposer à l’exploitant la gratuité sur ce tronçon ainsi que la suppression du péage de Saint-Isidore, ce qui aurait pour vertu par ailleurs de traiter une partie des causes des ralentissements", suggère le député LR des Alpes-Maritimes et président du conseil départemental entre 2008 et 2017.

La préfecture et l'Escota n'ont pour le moment pas réagi à ces échanges entre élus. En effet, une réponse est attendue alors que l'arrêté du préfet fixant la nouvelle limitation à 90 km/h doit s'appliquer à partir du 1er octobre prochain.

Julien Bonnet