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Plus de 376.000 Français ont bénéficié d'une aide pour changer de voiture en 2019

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Le succès de la nouvelle prime à la casse s'est confirmé en 2019, avec un total de 820 millions d'euros distribués à plus de 376.000 bénéficiaires, pour une subvention moyenne de 2176 euros. Les conditions durcies depuis le 1er août ont permis de fortement réduire la part des diesel acquis avec cette aide financière.

Relancée en 2018, la prime à la conversion avait alors connu un franc succès. Et l'attrait des Français pour ce dispositif qui vise à accélérer le renouvellement du parc automobile s'est confirmé l'an dernier. De nombreux véhicules assez anciens ont ainsi pris le chemin de la casse, permettant à leurs propriétaires de bénéficier d'une aide à l'achat d'une voiture neuve ou d'une occasion récente. 

2176 euros reçus en moyenne

Au total en 2019, 820 millions d'euros ont été versés pour satisfaire 376.831 demandes. Cela représente une prime moyenne de 2176 euros. C'est donc mieux qu'en 2018, lorsque 253.412 subventions avaient été accordées pour un montant moyen légèrement inférieur, à 1973 euros.

Victime de son succès, cette nouvelle prime à la casse a donc largement séduit les Français, au point que le gouvernement avait rapidement doublé son objectif, de 500.000 aides versées à 1 million pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron.

Le million de primes atteint mi-2021?

Un objectif qui pourrait être atteint assez rapidement, si le dispositif continue de connaître un tel succès. Le durcissement des conditions pour obtenir une aide depuis le 1er août a toutefois bien diminué le nombre de primes versées.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire nous a indiqué avoir accordé 110.000 primes entre le 1er août et le 31 décembre, soit une moyenne de 22.000 primes par mois, contre un peu plus de 38.000 par mois entre janvier et fin juillet 2019. Si ce rythme réduit se maintient, l'objectif du million de primes serait donc atteint mi-2021.

L'achat de diesel bien moins encouragé

Autre effet voulu des changements de conditions d'obtention de la prime, réduire l'importance du diesel. En 2018, les voitures roulant au gazole représentaient en effet 48% des primes accordées. On sait désormais que depuis le 1er août, les voitures Crit'Air 2 n'en représentaient plus que 5%, soit un taux maximum pour les voitures diesel (puisque cette vignette concerne à la fois les diesels immatriculés depuis 2011 et les essences entre 2006 et 2010).

Ce sont les véhicules thermiques Crit'Air 1 (essence depuis 2011) qui représentent le gros des primes accordées depuis le 1er août, plus de 8 sur 10, devant les voitures 100% électriques (13,1%) et les hybrides rechargeables (0,7%).

Alors qu'on attendait l'effet inverse, les achats restent plutôt orientés vers de l'occasion, avec 67% des primes accordées depuis le 1er août.

S'il est moins présent du côté des achats, le diesel reste bien ciblé pour finir à la casse. Cette motorisation a représenté 81% des véhicules mis au rebut depuis le 1er août. On ignore encore en revanche l'âge moyen des véhicules retirés du parc: en 2018, il était de 19 ans.

Dernier point: la prime à la conversion devait se recentrer sur les ménages les moins favorisés, avec un montant accordé en fonction du revenu fiscal de référence par part qui doit être inférieur ou égal à 13.489 euros. Un objectif qui semble atteint si on en croit les chiffres du ministère, avec 90% des bénéficiaires qui font partie des 5 premiers déciles, soient 50% des Français qui gagnent le moins. 

Julien Bonnet