Pilotage par la pensée, trois roues, hybride... Comment Kawasaki imagine la moto du futur

Un tour d'horizon des innovations étonnantes déposées par Kawasaki. Les ingénieurs du constructeur japonais planchent depuis des années sur des projets inattendus. Si tous ne verront peut-être pas le jour, en voici cinq parmi les plus spectaculaires.

En moto, l'innovation ne se limite pas à lancer des motos électriques. Tous les constructeurs cherchent à créer la moto du futur qui procurera le plaisir du pilotage tout en s'adaptant aux nouvelles règles antipollution. Kawasaki mène ses travaux très discrètement et ne cesse de déposer des brevets étonnants: moto presque sans guidon, motorisation hybride ou encore avec une intelligence artificielle pour créer une relation avec l'homme.

Un guidon qui ne tourne pas

Ce projet va en dérouter plus d'un. Révélé par le site Bikesocial, il a rapidement fait le tour du monde. Il s'agit d'un projet de moto doté d'un guidon très particulier et pour cause, il ne tourne pas.

Brevet Kawasaki © Kawasaki

Comment faire pour prendre un virage? Tout simplement en penchant la moto pour faire pivoter les roues verticalement dans le sens du virage. Une méthode presque plus naturelle que le contre braquage. Le guidon ne sert pas seulement à s'accrocher. Ses poignées dissimulent un accélérateur et un frein. L'embrayage? Il n'y en pas, c'est un projet de moto électrique.

Quand verra-t-elle le jour? Peut-être jamais. Comme l'indique Bikesocial, Honda a breveté plusieurs modèles de ce type dans les années 80 et 90. Ils n'ont jamais vu la lumière du jour.

Une moto électrique avec boite de vitesse

Kawasaki électrique © Kawasaki

Comme les voitures, le motos électriques n'ont pas de boîte de vitesse. Pour accélérer, il suffit de tourner la poignée. Cette méthode donne une forte puissance au démarrage, offre une conduite fluide, mais enlève les sensations de pilotage traditionnelles en passant les rapports et en rétrogradant. 

Boite de transmission Kawa © Kawasaki

Dans ce brevet, Kawasaki tente de concilier l'électrique et le passage de rapport sur ce qui ressemble à un roadster Ninja, le modèle phare de la marque. Le bloc de transmission est à sa place, sous la selle et les batteries sont dissimulées sur le dessus, sous un faux réservoir.

Un tripode de compétition pour automobilistes

Kawasaki © Kawasaki

Pour piloter une trois roues, le permis B suffit. Plutôt que de se lancer sur un scooter, Kawasaki préfère proposer une moto aux automobilistes pour circuler en zones urbaine et suburbaine. Le Concept J est un projet avant-gardiste présenté en 2013 lors du 43e Tokyo Motor Show, mais qui ne cesse d'évoluer.

Le design de cette moto, car c'en est une, est résolument sportif. Elle dispose toutefois de plusieurs modes de pilotage pour l'utiliser en ville, sur route, autoroute et même sur circuit. Le pilotage s'effectue par des manettes qui gère chacune le un élément de la direction.

Selon la situation, le châssis de la moto va s'adapter. En mode sport, il aura une position couchée, en mode ville, il pourra se tenir droit. Elle ne dispose pas de tableau de bord, tout s'affiche sur l'écran du casque qui est un accessoire numérique de l'engin.

Ce concept est évidemment électrique. Pour faire face à ces différents usages, Kawasaki a mis au point des batteries nickel-hydrure de métal, des Gigacell, capables "de stocker une grande quantité d'électricité".

Une version hybride pour aller plus loin

Kawasaki © Kawasaki

Les motorisation hybrides sont un succès dans l'auto. Pourquoi ne fonctionneraient-elles pas sur des motos? Comme le note le site spécialisé Le Repaire du Motard, plusieurs constructeurs travaillent sur des scooters hybrides, comme Piaggio ou Honda. Kawasaki a déposé un brevet sur une moto hybrides. L'idée est d'augmenter l'autonomie de l'engin en utilisant le carburant pour prendre le relais des batteries et les recharger lorsqu'elles sont épuisées.

Une moto pilotée par la pensée

Kawasaki © Kawasaki

Une intelligence artificielle comme aide au pilotage? C'est aujourd'hui quelque chose de banal, mais Kawasaki y a pensé en 2016 en allant bien plus loin qu'un système de freinage automatique. Le constructeur explique que cette technologie est capable de créer une communication "émotionnelle et sensorielle" entre l'homme et la machine.

"D'après les mots prononcés par le coureur, ce système contrôlé par l'IA peut comprendre l'intention du pilote et son état émotionnel", explique le constructeur dans un communiqué. 

Le projet va plus loin, au fur et à mesure, la moto connaîtra le pilote et développera "une personnalité unique reflétant les particularités individuelles du pilote".

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco