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Permis moto: tout ce qui change dès mars 2020

Dès le 1er mars, le nouvel examen du permis moto (A1 et A2) entrera en application avec un code spécifique et de nouvelles épreuves de conduite

Dès le 1er mars, le nouvel examen du permis moto (A1 et A2) entrera en application avec un code spécifique et de nouvelles épreuves de conduite - Thomas Wirth - AFP

Le nouvel examen des permis moto (A2) entrera en vigueur dans quelques semaines. Dès le 1er mars, les futurs motards devront passer un code spécifique aux deux-roues et le 18 mars, ils découvriront de nouvelles épreuves de conduite (plateau et circulation).

Le bout du tunnel qui va conduire au nouvel examen du permis moto est en vu. Si l'on en savait déjà beaucoup sur le contenu des épreuves des permis A2 (puissance maximum de 35 kW, 47,5 ch) et A1 (125 cm³ de 11 kW max, 14.9 ch), il restait à connaitre la date à partir de laquelle ce nouvel examen entrera en vigueur. Ce sera en mars 2020. L'information qui a été dévoilée sur les sites spécialisés nous a été confirmée par Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière

Dès le 1er mars, les candidats au permis moto ne passeront plus le code classique, celui qui les met en situation de conduire une voiture. Il sera remplacé par une épreuve théorique moto (ETM) qui se composera toujours de 40 questions dont une dizaine de vidéos spécialement pensées pour des motards. Comme pour le code auto, cet examen pourra se passer en candidat libre dans un centre agréé parmi lesquels les bureaux de postes.

La fin des "vérifs" et des 12 fiches

Cette nouvelle épreuve va avoir des conséquences sur la suite. Elle fait disparaître les "vérifications techniques" qui se déroulaient en préambule du plateau ainsi que l'interrogation orale, les 12 fiches, qui concluait l'épreuve. Quant à ceux qui ont passé le code il y a moins de 5 ans, ils seront exemptés de passer l'ETM mais seulement jusqu'au 1er septembre. 

Le 18 mars, les nouvelles épreuves de conduites (plateau et circulation) entreront en vigueur. Le plateau démarrera toujours avec la "poussette" qui consiste à déplacer une moto en la poussant. Cette épreuve se fera sur une ligne droite et non plus avec un virage à droite ou à gauche. Ensuite, les parcours à allures lente et normale se feront en un seul passage.

Concernant les pénalités, les candidats devraient bénéficier d'une tolérance de trois erreurs (pieds posés au sol ou cône déplacé) lors du plateau. Mais attention, cela compte pour l'ensemble de l'épreuve. par exemple, une erreur commise lors de la poussette, comme le déplacement d'un cône ou une chute, réduira ainsi les erreurs admises lors des parcours lent et rapide.

Une fois le plateau validé, le candidat passera la circulation qui durera 40 minutes contre une trentaine actuellement. Lors de cette épreuve, il faudra respecter la signalisation, bien se placer sur route, être "courtois" avec les autres usagers de la route, mais aussi, et c'est nouveau, maîtriser les trajectoires de sécurité dans les virages. Pour valider l'épreuve, il faudra obtenir un minimum de 21 points sur 27 contre 17 actuellement.

Enfin, l'équipement des candidats pour passer les épreuves de conduite pourrait être plus strict. Un blouson, des chaussures et un pantalon à la norme CE font l'objet de discussion pour devenir obligatoire lors du passage du permis. Actuellement, en France, la loi impose aux motards de porter seulement un casque et des gants, mais rien n'impose de protéger les autres parties du corps.

D'autres pays d'Europe sont moins tolérants. La Belgique verbalise les motards qui roulent sans une tenue adaptée. En Allemagne, ce n'est pas la loi qui oblige les motards à s'équiper mais les assureurs qui exigent que les pilotes soient dotés d’un équipement complet (casque, blouson, pantalon, gants et bottes) et homologué.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco