BFM Business
Auto

Pénurie de carburant: la situation s'améliore petit à petit dans les stations-service

Avec le déblocage de presque tous les dépôts de carburant, la situation devrait revenir à la normale dans les stations-service d’ici la fin de la semaine.

La situation semble revenir doucement à la normale dans les stations-service françaises. Après plusieurs jours difficiles notamment dans l’ouest du pays, la fin du blocage dans la majorité des dépôts pétroliers entraîne un réapprovisionnement progressif des pompes depuis hier. L'accès au dernier dépôt bloqué, celui de Lorient dans le Morbihan, a été rouvert ce mercredi matin, rapporte l’AFP.

Moins de 500 stations service bloquées

"Moins de 500 stations sur tout le pays sont en rupture totale ou partielle", nous explique à 9h30 ce mercredi Francis Pousse, président des distributeurs de carburant au sein du CNPA (Conseil National des Professionnels de l’Automobile), selon des chiffres compilés ce matin directement auprès des dirigeants de stations.
"Dans les zones en tension, les stations vont de nouveau pouvoir être réapprovisionnées par les dépôts les plus proches. Il y a également moins d’attente dans les autres dépôts qui n’avaient pas été bloqués, mais qui étaient en tension les jours précédents pour alimenter les stations", poursuit Francis Pousse.

Les cartes collaboratives comme celle Pénurie mon essence d’Essence&Co se montrent un peu moins optimistes. A 7h30, l’application recensait 453 stations en rupture totale et 461 en rupture partielle. Ces chiffres se basent sur le signalement réalisé par les internautes lorsqu’ils passent en station.

Du côté des professionnels, Francis Pousse invite à prendre ces informations avec précaution. "Je récuse les informations des applications qui ne tiennent pas compte des livraisons de manière suffisamment réactive: si un utilisateur signale une rupture de stock juste avant le passage du camion de livraison, il peut s'écouler plusieurs heures avant que la station n'apparaisse plus en rupture. Parfois les prix ne sont pas mis à jour pendant 10 jours sur ce type d'applications", tempérait-il hier.

Toujours des pleins de précaution

Selon les professionnels, la situation devrait revenir à la normale d’ici 48 heures maximum. L’approche du mouvement social du 5 décembre ne semble pas pour l’instant entraîner de regain trop important de la fréquentation en station, contrairement à la peur d’une pénurie depuis la fin de la semaine dernière. Mais certaines préfectures en appellent tout de même les automobilistes à la raison.

En Loire-Atlantique par exemple, la consommation de carburant avait bondi de 60% ces derniers jours. "Les difficultés dans les stations sont uniquement liées à une surconsommation du fait de la multiplication des pleins de précaution", pouvait-on lire sur le compte Twitter de la préfecture des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique.

Comme l'a constaté notre correspondante sur place, plusieurs stations de la ville ont été ravitaillées cette nuit. Des files de voitures se sont immédiatement formées, vidant les stations malgré des montants maximum de 25 à 30 euros pour un plein.

Pauline Ducamp