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Pénurie d'essence: le nombre de stations en rupture reste limité

Ce mardi matin, 123 stations-service étaient en rupture totale et 361 en rupture partielle dans toute la France. Des chiffres bien moins importants que lors des précédents blocages de dépôts et raffineries début décembre.

Le durcissement du mouvement de grève contre la réforme des retraites se traduit depuis quelques jours par de nouvelles actions dans certains dépôts de carburant et raffineries à l'initiative de la CGT Chimie.

Peu de stations en rupture totale

La raffinerie de Lavéra à Martigues (Bouches-du-Rhône) a commencé à être mise à l’arrêt par ses salariés en grève hier lundi 23 décembre et un appel à l'arrêt des salariés de celle de Grandspuits (Seine-et-Marne), en région parisienne, a été lancé. A La Mède, le dépôt pétrolier de Total est complètement arrêté depuis le 5 décembre, précise l'AFP.

Mais faut-il craindre une pénurie lors de ces fêtes de fin d'année? Ce mardi 24 décembre au matin, l'application Essence&Co relevait 361 stations en rupture partielle (au moins un carburant manquant) et 123 stations en rupture totale. C'est donc bien moins que lors des précédents blocages, début décembre, avec près de 800 stations qui étaient à cours d'au moins un carburant.

Retrouvez ci-dessous, la carte interactive de l'application Essence&Co avec les stations actuellement en rupture totale (logo rouge avec la pompe barrée) ou partielle (logo jaune)

Le nombre de stations en rupture totale progresse lentement: elles étaient 108 lundi midi, 121 à 17h et donc 119 au dernier pointage d'Esssence&Co un peu plus tard dans la matinée de ce 24 décembre.

Eviter les pleins de précaution

C'est avant tout la crainte d'une pénurie qui la provoque: début décembre, on constatait par exemple des stations en rupture dans des zones qui n'étaient pourtant pas concernées par des blocages de dépôts de carburant. Dans ce contexte, il est recommandé de ne pas effectuer de "pleins de précaution".

Le gouvernement se montre ainsi rassurant, estimant que "la logistique pétrolière en France est robuste puisqu'elle repose sur un réseau dense de 200 dépôts, reliés aux raffineries par oléoducs, par voie fluviale, maritime ou ferroviaire" et que "seuls deux dépôts sur 200 connaissent des difficultés temporaires dans leurs expéditions, et tous les autres dépôts assurent normalement leur fourniture de produits vers les stations-services".

Le ministère de la Transition écologique et solidaire tient aussi à rassurer: "Toutes les raffineries de France métropolitaine continuent à produire, et six raffineries sur sept assurent leurs expéditions normalement".

Le risque de pénurie paraît donc écarté même si les nombreux déplacements à l'occasion des fêtes de fin d'année et des vacances de Noël font craindre des tensions à la pompe dans certains départements.

Julien Bonnet