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Pas de plan de relance avant juin dans l’automobile

"Aucun plan de relance ne sera lancé avant juin au moins", explique Bercy.

"Aucun plan de relance ne sera lancé avant juin au moins", explique Bercy. - AFP

Alors que les professionnels du secteur espèrent des aides à l’achat, le plan de relance de l’automobile ne devrait pas intervenir avant juin. Au plus tôt.

Les discussions risquent de se poursuivre encore plusieurs semaines sur un éventuel plan de relance pour l’automobile. Alors que ce matin, le PDG de Faurecia Patrick Koller renouvelait sur BFM Business cette demande des professionnels du secteur, un tel plan n’interviendra vraisemblablement pas tout de suite, si l’on en croit Bercy.

"Nous sommes sur le déconfinement, explique le ministère de l’Economie et des finances à BFMTV. On ne sait pas comment cela va se passer avec le virus, comment les consommateurs vont réagir dans les semaines à venir. Aucun plan de relance ne sera lancé avant juin au moins".

Des pistes circulent depuis une dizaine de jours, notamment suite aux propose de Bruno Le Maire sur notre antenne. Le 16 avril, le ministre de l’Economie évoquait pour relancer la consommation "des aides fiscales" pour l’achat d’une voiture électrique par exemple.

Les professionnels espèrent eux une prime à la casse ou une extension de la prime à la conversion afin de relancer les ventes. En avril, les immatriculations de voitures neuves pourraient avoir reculé de 90%, et il faudrait aussi prendre en compte la baisse des ventes de voitures d’occasion. Le ministère nous précise cependant qu’il n’y a "pas de primes envisagées pour l’achat d’une voiture", du moins pour le moment.

Un bonus plus généreux, une baisse de la TVA?

Certains leviers pourraient toutefois être activés. Selon Le Parisien, le bonus pour les voitures électriques pourrait être relevé à 6000 euros pour les entreprises. Il avait été raboté au 1er janvier pour ces acheteurs professionnels, qui ne touchent plus que 3000 euros pour un achat de voiture zéro émission. Les voitures hybrides rechargeables pourraient aussi bénéficier d’un bonus, dispositif dont elles sont actuellement exclues.

Le gouvernement pourrait aussi jouer sur le taux de TVA. Il est aujourd’hui de 20% quelle que soit la motorisation du véhicule, demain celui des voitures électriques et hybrides rechargeables pourrait baisser. Selon les dernières projections du cabinet C-Ways, sans aucune mesure spécifique de relance, le marché automobile français pourrait chuter de 30% en 2020.

Pauline Ducamp, avec Gaëtane Meslin