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Paris: les services d'autopartage lorgnent sur les places Autolib'

La ville de Paris doit cette semaine se prononcer sur la création de 1.000 places de parking réservées aux acteurs d'autopartage comme Ubeeqo, qui espère pouvoir pouvoir profiter des places Autolib' laissées vacantes pour se développer.

La mairie de Paris s'apprête à lancer cette semaine un appel à concurrence pour attribuer 1.000 nouvelles places de stationnement aux entreprises d'autopartage, contre un peu plus de 200 actuellement. 

Actuellement, trois opérateurs se partagent ces places labellisées Service de véhicules partagés (SVP): Zipcar, Communauto et Ubeeqo. Cette dernière, qui compte 350 véhicules à Paris et bientôt le double d'ici la fin de l'année, ne peut garer qu'une quarantaine de ses véhicules en voirie, le reste étant stationné en parking. La création de 1.000 places supplémentaires est une aubaine pour cette société.

"C'est plus de visibilité, parce qu'on va retrouver les véhicules en voirie, ça va donc participer au développement de la notoriété de la marque, voire de l'existence même de la marque", explique Emmanuel Nedelec, directeur général d'Ubeeqo France. 

L'atout des places Autolib': leur localisation

Ubeeqo, comme d'autres services qui seront bientôt lancés, repose sur un système de boucle: l'utilisateur emprunte et restitue sa voiture au même endroit, contrairement à Autolib'. Cette entreprise espère pouvoir bénéficier d'une partie des places de stationnement laissées libres depuis l'arrêt du service Autolib' (3.244 à Paris).

"Ce sont des places qui sont bien situées dans les arrondissements, des places visibles et ça ferait tout à fait sens que d'avoir sur ces places-là des véhicules pour des usages de quelques heures à quelques jours en boucle fermée et peut-être à côté des véhicules pour quelques dizaines de minutes, comme Autolib' le permettait", espère Emmanuel Nedelec. 

Des places aussi pour les particuliers

Pour créer les 1.000 places de stationnement d'autopartage, la ville pourrait donc piocher dans le parc des places Autolib'.

"Nous sommes en discussion avec le syndicat Autolib' Vélib' Métropole pour discuter des modalités de remise à disposition des bornes et des emplacements de stationnement et nous verrons comment nous pouvons déployer de nouveaux systèmes d’autopartage électriques qui pourront utiliser une partie des emplacements", expliquait la semaine dernière sur BFM Paris Christophe Najdovski, maire-adjoint en charge des Transports. 

La Ville souhaite aussi dédier une partie de ces places aux particuliers et professionnels propriétaires ou utilisateurs de voitures électriques. La mairie de Paris s'est donné jusqu'à début 2019 pour remettre à disposition les bornes de recharge Autolib'. 

Carole Blanchard avec Dah Magassa