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Nouvelles offres d’autopartage à Paris: comment s’y retrouver?

Moov'in Paris, le service de Renault propose des Zoé en autopartage.

Moov'in Paris, le service de Renault propose des Zoé en autopartage. - -

Dans les prochains mois, le nombre d'offres de services d'autopartage va se multiplier à Paris, après l'arrêt d'Autolib'. Petit guide de survie pour s'y retrouver.

Autolib' parti, un éventail de services d'autopartage comptent bien occuper l'espace à Paris. Mais cette multiplication d'offres fait un peu tourner la tête des utilisateurs, habitués au service unique que représentait Autolib', l'un des réseaux d'autopartage les plus développés au monde. 

Parmi les services déjà présents à Paris on peut nommer Ubeeqo, Communauto, Zipcar, Renault Mobility ou encore Zencarz. D'autres encore sont en train de s'installer avec en première ligne Moov'in.Paris de Renault ou encore Car2Go développé par Daimler, qui a annoncé ce mardi au Mondial de l'automobile sa prochaine arrivée à Paris.

Mais parmi ces services comment s'y retrouver? Tous ne fonctionnent pas de la même façon et ne proposent pas tout à fait les mêmes services.

>Des véhicules électriques... mais pas toujours

C'était l'un des atouts d'Autolib': rouler en voiture électrique, sans polluer. Le choix de l'électrique a été fait par Renault avec Moov'in Paris qui va déployer 100 Zoe et 20 Twizy au mois d'octobre pour parvenir à un total de 500 véhicules d'ici la fin de l'année. Même chose pour Car2Go dont la flotte sera 100% électrique, notamment composée de Smart.

La vraie différence avec Autolib' pour ces véhicules électriques, c'est que l'utilisateur ne s'occupe pas de brancher la voiture à une borne. Un service s'occupe de la maintenance et de la recharge des véhicules. 

Toutefois, tous les services ne misent pas sur l'électrique, notamment ceux qui tablent sur un autopartage de plus longue durée que pour un simple trajet d'un point A à un point B. C'est le cas d'Ubeeqo, Zipcar ou Communauto qui permettent de louer une voiture à moteur thermique de quelques minutes à plusieurs jours.

>Un service = une appli 

A chaque service d'autopartage correspond une application sur smartphone qui permet de localiser et de déverrouiller la voiture. Les utilisateurs des vélos en free-floating (sans borne) en ont déjà fait l'expérience, en fonction des vélos disponibles dans le secteur, il faut passer d'une application à l'autre. Une expérience utilisateur pas toujours très simple, qui oblige aussi à disposer sur chaque application d'un portefeuille de crédits. 

Toutefois, l'idée d'une plateforme qui centraliserait tous ces services pourrait à terme voir le jour pour faciliter la vie des utilisateurs et favoriser le passage d'un mode de transport à l'autre. Déjà l'application Free2Move donne accès à Communauto et Ubeeqo ainsi qu'à d'autres services de transports partagés, vélos et scooters, tous localisés sur une seule et même carte plutôt pratique. 

>Une place de parking à trouver soi-même

Deux modèles cohabitent. Certains opérateurs (Ubeeqo, Communauto...) ont fait le choix d'un système en boucle: l'utilisateur doit restituer son véhicule à l'emplacement où il l'a emprunté. La mairie de Paris a récemment annoncé le déploiement de 1000 places en voirie (contre 200 aujourd'hui) réservées aux opérateurs d'autopartage. Cette utilisation privilégie la location de moyenne et longue durée. 

Mais pour l'autopartage de courte durée, l'un des avantages d'Autolib' a disparu: celui de pouvoir réserver sa place à l'avance. L'utilisateur doit se garer sur une place de stationnement classique. Les acteurs qui ont fait ce choix mettent en avant la liberté laissée au conducteur, qui n'est pas contraint à se garer dans une station. Dans les faits, l'utilisateur pourra se retrouver à devoir chercher une place de stationnement, pendant que le compteur tourne. L'utilisateur aura toutefois un avantage par rapport aux autres automobilistes puisqu'il n'aura pas à payer le parcmètre. 

Concernant Moov'in.Paris, un accord avec la mairie de Paris permet en effet de se garer sur n'importe quelle place de stationnement en voirie sans payer le stationnement, ainsi que sur les places Autolib'. La seule limite est de se garer dans la zone desservie par l'opérateur (Paris intra-muros et Clichy pour Moov'in. Paris) au risque de devoir payer des frais de rapatriement (250 euros pour un abandon en Ile-de-France et jusqu'à 500 euros en-dehors).

>Des tarifs en pagaille

C'est du côté des tarifs que les utilisateurs risquent le plus de se perdre puisque chaque opérateur propose les siens. Renault avec Moov'in propose ainsi un tarif de 0,39 euro par minute avec un minimum facturé de 10 minutes. L'heure de conduite en voiture électrique revient donc à 23,40 euros. 

Ubeeqo et Communauto proposent de leur côté plusieurs formules: avec ou sans abonnement, à l'heure ou à la journée. Sans abonnement, Ubeeqo propose ainsi la location à partir de 6 euros de l'heure pour une citadine puis à 4 euros de l'heure avec un forfait à 27 euros par trimestre. Communauto table sur 7 euros de l'heure et 75 km inclus sans abonnement puis propose différents types d'abonnements: le moins cher à 3 euros par moi fait tomber le prix de l'heure à 2,50 euros. Celui le plus cher à 18 euros par mois propose un tarif d'1,50 euro de l'heure. 

Carole Blanchard