Nissan dévoile son nouveau Juke

Nissan renouvelle dès cette semaine son best-seller, le Juke. Avec un défi : tout changer sans perdre l’esprit qui fait le succès du petit crossover depuis une décennie.

Au premier coup d’œil, il a changé, fait penser au Toyota CH-R ou au Range Rover Evoque. Au second coup d’œil, les gros phares ronds à l’avant, l’allure ramassée, et cette face arrière si distinctive ne laissent aucun doute. C’est bien le Juke.

Mais un Juke plus grand, plus travaillé et surtout, avec plus de technos. Pour cette nouvelle génération, Nissan a en effet doté le petit crossover d’aides à la conduite de série, de services de connectivité via le système Nissan Connect ou encore d’un écran tactile, dont les codes rappellent pleinement celui d’un smartphone.

Conserver l’esthétique du best-seller

Renouveler un best-seller relève toujours du challenge, surtout quand celui-ci a donné naissance à l’un des segments de véhicules les plus populaires de la décennie. En 2010, le Juke fut en effet le tout premier crossover urbain ou petit SUV, on ne sait plus trop bien comment les appeler, tellement ce terme de Sports Utility Vehicle a été galvaudé et critiqué ces derniers temps. Toujours est-il que les Peugeot 2008, Renault Captur, Volkswagen T-Roc, et donc Nissan Juke, totalisent 14% des ventes en Europe au 1er semestre, en hausse de 12% par rapport à l’année précédente, selon des chiffres du cabinet JATO.

"Pour rester original, il faut conserver le concept d’origine, c’est pourquoi nous avons gardé cette ligne marquée, comme un coupé, la position de conduite élevée, une conduite dynamique", résume Jérôme Grigny, directeur produits régional chez Nissan Europe.

Les amateurs de Juke s’y retrouvent donc.

Le nouveau Juke dépasse désormais les 4,20 mètres, et son empattement atteint les 2,60 mètres. Une tendance qui se retrouve sur tous les petits SUV. © BFMTV

Un habitacle entièrement revu

Nissan n'a en revanche pas hésité à revenir sur le côté simple du premier Juke. Dans l'habitacle, la planche de bord est plus travaillée, avec de multiples détails qui donnent une impression assez haut de gamme: plaque 'Juke' sur les côtés de la planche de bord, ou appuie-tête en forme de casque pour souligner le partenariat avec Bose (sur les plus hautes finitions).

La planche de bord se veut flottante, avec son mélange d’alcantara, d’impression carbone et de plastique moussé "dès l’entrée de gamme", souligne Carine Giachetti. "Nous avons voulu garder l’esprit très ludique du premier Juke, mais en le faisant grandir", poursuit la designer couleurs et matière.

Dans la communication qui accompagne la présentation, les experts de Nissan insistent beaucoup sur ce trait. C’est d’ailleurs l’une des grandes tendances de cette nouvelle génération de petites voitures généralistes: l’arrivée de technologies et matériaux réservées jusqu’ici aux premiums et aux grands modèles.

De série, le nouveau Juke offrira donc l’alerte au franchissement de ligne et le maintien dans la voie, l’affichage des vitesses et lecture des panneaux, le limiteur et régulateur de vitesse adaptatif, ou encore la gestion automatique des feux. Si nous ne connaissons pas encore le catalogue tarifs et finitions, en dehors du prix de départ à 19.990 euros, cela donne un équipement de série fourni pour un véhicule de seulement 4,20 mètres.

Comme le nouveau Captur, son cousin technique, le gros des nouveautés du Juke se trouve dans l'habitacle, et les technologies embarquées. © BFMTV

Pas de diesel sur le nouveau Juke

Le SUV compact disposera également sur les plus hautes finitions du système ProPilot, le système de conduite semi-autonome de niveau 2, que nous avions déjà expérimenté sur le Qashqai. L’efficacité de ce dispositif sur le Juke, comme celle des nombreux services Nissan Connect, fait partie des éléments à surveiller lors des essais le mois prochain. Tout comme le dynamisme du véhicule.

La nouvelle plateforme sur lequel est bâti le Juke est aussi celle de la nouvelle Clio (et du nouveau Captur), dont le comportement nous avait bluffé à l’été. Le Juke empruntera aussi des motorisations à l’Alliance, peut-être un système hybride rechargeable que Nissan refuse pour l’instant de confirmer. Comme le détail des motorisations.

Seules informations: le Juke ne disposera pas de motorisation diesel, et aura au lancement un bloc essence 1.0 trois cylindres turbo de 117 chevaux. "La plupart de nos clients recherchent entre 100 et 120 chevaux, poursuit Jérôme Grigny. Si nous proposons des motorisations plus puissantes, cela pose des questions en matière de consommation, d’émissions de CO2, d’entretien".

Le nouveau Nissan Juke est déjà disponible à la réservation, les premières livraisons auront lieu en novembre. Le tarif de l’édition de lancement débutera à 27.990 euros.

Pauline Ducamp, avec Jessica Mohammedi