Mondial 2018: quand la voiture électrique révolutionne l’habitacle

Sur le salon de Paris, plusieurs concepts préfigurent l’habitacle de demain, avec des volants rétractables, des sièges mobiles ou encore des écrans géants.

Au salon automobile de Paris, la beauté est intérieure. L’arrivée de la voiture électrique (et autonome) libère en effet l’imagination des designers. Libérés des moteurs thermiques et des colonnes de direction, l’imagination des designers peut ainsi se déployer pour inventer une nouvelle manière de vivre l’automobile, qu’elle soit autonome ou qu’il faille encore conduire.

Un habitacle en perpétuelle évolution

"Nous avons beaucoup plus de liberté", confirme Gaël Buzyn, directeur design de l’Audi Design Loft de Miami. Le Français a dessiné le concept PB 18, "une vision de ce que pourrait être une supercar dans l’ère électrique". L’habitacle très épuré renferme un poste de conduite inédit. Pour conduire sur route, le poste de pilotage est à gauche. Mais pour aller sur circuit, le poste de pilotage se déporte au centre du véhicule.

"Nous pouvons aussi offrir une expérience encore plus engageante, renforcée par l’instrumentation composée d’un écran transparent, ce qui permet de voir la route, poursuit Gaël Buzyn. Le moteur est très compact d’où un pare-brise aussi bas que possible, et une vision à travers le volant car la grille avant ne comprend plus de radiateur".

Les derniers jours du volant?

Une expérience différente, c’est aussi ce que propose Peugeot dans son concept e-Legend. Cette réinterprétation autonome et électrique de la mythique 504 marie fauteuils velours bleu comme dans les années 70, mais aussi volant rétractable dans la planche de bord et pare-soleil digitaux. Le must reste le grand écran sous le tableau de bord. Quand la voiture se conduit seule, l’écran de 49 pouces permet de se distraire.

"Concernant les sièges, il n’y a pour l’instant pas de réglementation nouvelle concernant la sécurité, nous confie un ingénieur de l’équipementier Faurecia. Nous travaillons en évaluant toutes les conditions de sécurité, via des crash-tests. Ces nouveaux sièges pourraient arriver dans les prochaines années en série".

Designers, ingénieurs, tous sont convaincus que dans un monde de voitures électriques (où on ne choisira plus sa voiture selon sa puissance, le bruit de son moteur) et autonomes (le design et la propriété des voitures ne seront plus importants), l’habitacle et l’expérience vécue à l’intérieur seront décisifs.

Pauline Ducamp, avec Essia Lakhoua