Les PV aux automobilistes servent avant tout à payer la dette

Une enquête du magazine Auto Plus se penche sur l'utilisation des recettes des PV. Sur 1,85 milliard d'euros perçus, 438,5 millions iraient au remboursement de la dette. Une somme importante permet aussi d'assurer la maintenance des radars automatiques.

"Où va l'argent des PV?", se demande l'enquête du dernier numéro d'Auto Plus. Le magazine a obtenu le détail de l'utilisation que Bercy compte faire de l'enveloppe de 1,849 milliard d'euros de recettes attendues des PV payés par les automobilistes. 

Un petit tiers revient aux automobilistes

Premier constat, moins d'un tiers de cette somme reviendra indirectement aux automobilistes en alimentant les fonds des collectivités locales et territoriales pour l'entretien de la voirie, la construction et l'amélioration des routes, la gestion administrative des points du permis de conduire ou les campagnes de sensibilisation de la sécurité routière. 

13% pour mieux les verbaliser

Payer un PV, c'est aussi en quelque sorte augmenter ses chances... d'en recevoir un autre: 13% de la manne des amendes permet de "dompter" les usagers, note Auto Plus. Les habitués des flashes des radars seront ainsi ravis d'apprendre que 218 millions d'euros seront consacrés à la maintenance, au renouvellement du parc ou encore le traitement des PV par le centre national situé à Rennes.

La dette avant tout

Mais finalement près d'un quart du butin de Bercy, 438,5 millions d'euros, va servir à désendetter la France. On s'éloigne grandement de la volonté initiale des PV d'améliorer les conditions de circulation et la sécurité routière. 

Plus logique, notamment à Paris où la fermeture des voies sur berge rive droite doit déboucher sur "une évaporation du trafic", une partie des recettes est destinée à l'amélioration des transports en commun.

Julien Bonnet