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Les Franciliens ont perdu presque une semaine dans les bouchons en 2019

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L’an dernier, les automobilistes ont perdu 5 heures de plus dans les bouchons que l’année précédente, en partie dans les embouteillages monstre de décembre, en pleine période de grève.

6 jours et 19 heures: c’est le temps que les automobilistes ont perdu dans les bouchons l’année dernière en Ile-de-France. Selon la 9e étude Traffic Index réalisé par le spécialiste du GPS TomTom, Paris reste la ville la plus embouteillée de France. Et la situation s’est encore dégradée l’année dernière, notamment à cause du mouvement sociale de décembre, qui a privé les habitants de la région de transports une grande partie du mois.

Cinq heures de plus l'an dernier perdues dans les bouchons

"De janvier à novembre, sur l’agglomération parisienne, nous étions dans une moyenne assez similaire à 2018, nous explique Vincent Martinier, directeur marketing de TomTom. L’impact de décembre a clairement modifié le résultat final. Au lieu de 158 heures en 2018, les Franciliens ont passé 163 heures dans les bouchons en 2019, soit 5 heures de plus".

Lors de la journée la plus perturbée de l’année sur la route, le 6 décembre, il fallait 2 heures et demie pour faire le tour du périphérique en heure de pointe, contre une demi-heure en respectant la limitation de vitesse dans un trafic fluide.

TomTom a compilé pour BFMTV les axes les plus touchés par les bouchons en décembre. Extérieur comme intérieur, le périphérique fait en effet partie des axes les plus congestionnés le mois dernier, même si avec des records atteignant les 630 kilomètres de bouchons le 16 décembre, toute la capitale et la petite couronne semblaient à l’arrêt.

Ces axes où les automobilistes ont rencontré le plus de bouchons

Mais l'axe qui arrive en tête de ce triste classement, c'est l’autoroute A3 entre Aulnay (Seine-Saint-Denis) et la Porte de Bagnolet dans l’est parisien. Dans le sens province-Paris, la vitesse moyenne était entre 17 et 18 heures de 19 km/h, contre près de 88 km/h en période fluide.

"En moyenne, les temps de trajet y étaient multipliés par deux, et plus régulièrement par trois ou quatre, détaille Vincent Martinier. Globalement, tout le Nord-Est parisien a été très touché pendant le mois de décembre. Et si les grands axes étaient saturés, les plus petites voies l’étaient aussi".

L’A104 entre Aulnay et Villeparisis est le deuxième axe le plus embouteillé, avec des vitesses moyennes trois fois inférieures à la vitesse moyenne quand le trafic est fluide. L’autoroute A1 entre l’aéroport Charles de Gaulle en Seine-Saint-Denis et la Porte de la Chapelle au nord de Paris a été le 3e axe le plus touché par les embouteillages en décembre.

La rue de Rivoli congestionnée 

Le centre de Paris n’a pas été épargné par la congestion, avec un trafic très perturbé en particulier sur l’axe Bastille-Concorde, via la rue de Rivoli. Entre 9 et 20 heures, les voitures n’y circulaient pas à plus de 10km/h en décembre. Les quais entre Porte de Saint-Cloud et Porte de Bercy pour traverser Paris par le centre étaient aussi particulièrement bouchés en décembre.

Selon le classement TomTom, Paris était la 19e ville la plus embouteillée en Europe l’an dernier. Le mouvement social n’explique pas à lui seul cependant le trafic chaotique en région parisienne. Selon un groupe de chercheurs, les déplacements sont la variable d’ajustement de l’aménagement du territoire de la région. Quand les transports (voiture, transports en commun) sont perturbés, toute l’organisation de la région et ses habitants souffrent.

Pauline Ducamp avec Louis Tanca