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Les conducteurs ont commis plus de délits routiers l’an dernier

L'ensemble des infractions routières enregistrées a baissé de 18% l'année dernière, mais les délits routiers ont augmenté de 5,9%.

L'ensemble des infractions routières enregistrées a baissé de 18% l'année dernière, mais les délits routiers ont augmenté de 5,9%. - AFP

Le bilan 2018 des infractions routières montre une baisse globale du nombre d’infractions (voir encadré), mais le nombre de délits, soit les infractions les plus graves, a lui augmenté.

Les délits routiers ont augmenté l’an dernier, + 5,9%, c’est ce qui ressort d’une étude de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publié ce mercredi. S’ils ne représentent que 630.400 des 19,7 millions d’infractions enregistrées l’année dernière, soit 3,2%, les délits routiers regroupent les infractions les plus graves, de la conduite sans permis à l’homicide involontaire. Avec en conséquence, les peines plus lourdes.

Les délits dont la proportion augmente le plus fortement sont les refus d’obtempérer et les entraves à la circulation, en hausse de 36,8%.

Hausse des délits de conduite sous l'emprise de stupéfiants

Autre hausse: la conduite sous l’emprise de stupéfiants, ou alors le refus de se soumettre à un contrôle de dépistage des stupéfiants. Ils ont bondi de 29% depuis l’année dernière, et de 151,5% depuis 2010.

"Cette hausse est toutefois liée à un plus grand nombre des contrôles, grâce à la généralisation depuis 3 ans d’une nouvelle méthode de dépistage plus facile d’usage", précise le communiqué de la Sécurité routière.

L’année dernière, un peu moins de 340.000 contrôles ont été effectués, contre 285.000 l’année précédente. En 2018, 63.639 contrôles s’étaient révélés positifs, selon des chiffres donnés par Le Parisien.

"Certains pensent que, parce que cela rend cool, on n’est pas dangereux. C’est faux, confie à nos confrères de RMC Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que quiconque consomme de la drogue ait conscience que cela le met hors d’état de conduire".

Les contrôles anti-stupéfiants devraient donc se multiplier dans les prochains mois.

Des délits de fuite en hausse

Mais le gros des délits représente surtout les délits de fuite, en cas d’accidents: 174.422 infractions ont ainsi été recensés l’an dernier, soit 28% des délits au total selon ce bilan. Ces délits ont augmenté de presque 26% depuis 2010.

Un chiffre qui peut être mis en parallèle de celui pour la conduite avec défaut d’assurance. Ces derniers sont aussi en hausse (+ 11,5%). Les délits enregistrés pour conduite avec défaut de permis sont eux en baisse (111.584 délits, -1,2% par rapport à 2017) comme avec un taux d’alcoolémie supérieur à la moyenne (121.157 délits), -2,2%.

Une baisse "mécanique", voilà comme la Sécurité routière qualifie la baisse de 18% des infractions routières enregistrée l’année dernière. 19,7 millions d’infractions ont été relevées, contre 24 millions l’année précédente. Or, à partir du 1er janvier 2018, les amendes de stationnements ont été dépénalisées, et donc sorties des infractions routières. La dégradation des radars automatiques au second semestre peut aussi expliquer cette baisse des infractions.

Pauline Ducamp