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Le prix de l'essence à la pompe au plus haut niveau depuis 2013

Le prix de l'essence vient d'atteindre son plus haut niveau depuis avril 2013. Le gazole qui représente 80% des ventes de carburants est très proche de son sommet d'octobre 2018, juste avant le mouvement des gilets jaunes.

Les prix des carburants routiers vendus dans les stations-service françaises sont repartis à la hausse la semaine dernière, selon les derniers chiffres officiels publiés lundi.

Le gazole proche de son niveau d'octobre 2018

Le gazole, carburant le plus vendu avec près de 80% des volumes, s'affichait à 1,4818 euro le litre, en hausse de 1,47 centime, selon les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire. 

Le gazole n'est plus qu'à 5 centimes du sommet qu'il avait atteint en octobre 2018, autrement dit quelques semaines avant les premières manifestations des gilets jaunes.

Sans-plomb 95: le prix le plus élevé depuis avril 2013

Le litre d'essence sans plomb 95 (SP95) a atteint 1,5802 euro, en progression de 1,69 centime, son plus haut niveau depuis avril 2013. Celui du sans plomb 95 contenant jusqu'à 10% d'éthanol (SP95-E10) 1,5554 euro, en hausse de 1,39 centime. 

Enfin, le sans plomb 98 (SP98) s'affichait à 1,6402 euro le litre, gagnant 1,33 centime. 

Une hausse liée au contexte international

Les prix des carburants à la pompe varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que des taxes.

Les cours du brut sont sur une trajectoire ascendante depuis le début de l'année, avec une limitation volontaire de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés, ainsi que des difficultés dans plusieurs pays (Venezuela, Iran, Libye...). 

Retour de la taxe flottante: de Rugy dit non

Face à cette situation, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a exclu ce mardi la mise en place d'un mécanisme pour adapter la hausse des taxes sur les carburants aux fluctuations des prix du pétrole.

"Il n'y a pas de nouveau projet de taxe flottante comme il y en avait en 2000, tout simplement parce que le bilan qui en a été tiré montrait que ce n'était pas efficace", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, répétant des propos tenus un peu plus tôt lors de la matinale de RMC-BFMTV.

Le gouvernement de Lionel Jospin avait rendu flottante entre 2000 et 2002 la taxe intérieure sur les produits pétroliers, la TIPP, remplacée par la TICPE en 2007, pour réduire l'augmentation des prix à la pompe pour le consommateur. Ce mécanisme "était complexe, il était peu lisible et il produisait peu d'effets", a souligné François de Rugy.

Julien Bonnet, avec AFP