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Le jeudi, pire journée pour rouler à Paris

C’est une étude du spécialiste du trafic routier, V-Traffic, qui le dit. Avec un tiers des routes d’Ile-de-France embouteillées, le jeudi matin.

Rouler en Ile-de-France le jeudi peut se révéler une véritable épreuve. Et ce n’est pas qu’un ressenti d’automobilistes pressés d’arriver au week-end. Le spécialiste de la donnée routière V-Traffic publie ce jeudi une étude qui révèle que la journée plus difficile pour circuler à Paris, c’est bien le jeudi (ça tombe bien). Et en particulier le jeudi matin.

Départs en week-ends anticipés

En 2016, 30,4% des 834 kilomètres de routes étudiées par V-Traffic sont embouteillées le jeudi matin, entre 6 et 10 heures. Avec 254 kilomètres de bouchons en moyenne, et donc souvent beaucoup plus de kilomètres à l’arrêt, c’est le pic de la semaine.

"De manière générale, le jeudi est la journée la plus difficile de la semaine, et ce sur les trois dernières années, souligne Céline Désile, coordinatrice marketing chez V-Traffic. C’est en particulier dû aux RTT et départs en week-end anticipés. Le vendredi matin est en revanche un des moments plus calmes de la semaine".

90 heures perdues dans les bouchons

Si le jeudi matin est critique, l’état du trafic s’est globalement dégradé l’année dernière. "L’éclaircie constatée en 2015, marquée par une légère amélioration des conditions de trafic pendant les heures de pointe (-2,7 % de saturation de tous les axes) n’aura été que de courte durée", constatent les experts de V-Traffic. En moyenne toujours, les Franciliens ont perdu 90 heures en 2016, soit presque 4 jours. Pour Vincent Godec, directeur général de Mediamobile/V-Traffic, les facteurs de dégradation sont nombreux.

"Il n’y a pas un seul facteur, expliquait ce matin sur BFM Paris Vincent Godec. Il y a le facteur météorologique, des inondations notamment, ce qui veut dire des fermetures de voies, dans Paris, mais également des fermetures de transports. Certains RER ne pouvaient plus circuler, donc les passagers se sont reportés sur le mode de transport individuel avec leur véhicule. Des mouvements sociaux ont aussi amené des personnes à prendre leurs véhicules, parce que les transports en commun n’étaient plus disponibles".

Vincent Godec ne note cependant pas d’impact direct venant de la fermeture des voies sur berge rive droite l’été dernier.
Pauline Ducamp