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La vraie fausse Mercedes de Jean-Paul Belmondo

Cette Mercedes 540K cabriolet est ici en version châssis court, quand celle du film dispose d'un long châsis.

Cette Mercedes 540K cabriolet est ici en version châssis court, quand celle du film dispose d'un long châsis. - Flickr- Jambox1998-CC

En 1982, Jean-Paul Belmondo tourne dans L’As des As, un film dont l’histoire se déroule dans les années 30. Il y conduit une version réplique d’une Mercedes de l’époque.

Dans le garage cinématographique de Jean-Paul Belmondo se trouvent une Ford Mustang, pas mal de Peugeot, ou encore une Fiat Ritmo. Et cette grande Mercedes blanche, aux faux-airs de Bugatti Royale, qui crève l’écran dans L’As de as. Ce film a été écrit et réalisé en 1982 par Gérard Oury.

Jean-Paul Belmondo y interprète un entraîneur de boxeurs qui doit se rendre en Allemagne, aux Jeux Olympiques de Berlin, avec ses athlètes. En chemin, il croise la route d’un petit garçon juif, Simon Rosenblum, poursuivi par la Gestapo. Les course-poursuites sont lancées!

Avec un ourson, en forçant un barrage, face à des motos de la Gestapo, "Bébel" fait des merveilles sur la route au volant d’une grande Mercedes blanche décapotable. Dans l’esthétique du film, il s’agit d’une Mercedes 540K. Ce modèle est présenté en 1936, au salon automobile de Paris, qui se tient à l’époque sous la nef du Grand Palais. Le coupé se déclinera en roadster deux places, cabriolet quatre places, dont une version Special Roadster, et en version limousine avec un châssis long (qui se retrouve dans L’As des as).

La Mercedes est présent sur l'affiche du film avec Jean-Paul Belmondo.
La Mercedes est présent sur l'affiche du film avec Jean-Paul Belmondo. © -

Sous le capot se trouve un moteur huit-cylindres en ligne 5.4 de 115ch. La version 500K était beaucoup plus lourde que la 540K, qui bénéficia d’évolutions venues de l’engagement de Mercedes dans la compétition automobile. Le modèle fut produit jusqu’en 1938 et est considéré par de nombreux collectionneurs comme un des modèles les plus aboutis d’avant-guerre pour l’automobile allemande.

Ca, c’est pour l’histoire de la 540K. Mais a priori, la Mercedes du film n’est pas une 540K authentique, mais une réplique, constituée sur une base longue, pour donner une allure limousine. Les entrées d’air sur les côtés viendraient du concurrent BMW, le V8 de la voiture n’a rien à voir avec le huit-cylindres en ligne, seule la longueur du capot (1,80 mètre sur la 540K) semble respectée sur cette réplique. Mais tout au long du film, la réplique fait très bien illusion.

Cette scène est une des plus célèbres du film, entre l'avion de Jean-Paul Belmondo et la voiture.
Cette scène est une des plus célèbres du film, entre l'avion de Jean-Paul Belmondo et la voiture. © -
Pauline Ducamp