La voiture électrique peine à convaincre les Français
La voiture électrique a du mal à convaincre les Français. D'après le dernier baromètre de l'Argus sur l'avenir des énergies automobiles, cette motorisation a encore trop d'inconvénients pour une majorité d'utilisateurs.
L'hybride plus rassurant
10% des personnes qui souhaitent acheter un nouveau véhicule envisage ainsi une voiture électrique, un chiffre stable par rapport à l'an dernier où les intentions d'achat avaient bondi de 4 points. Pour leur prochain véhicule, les Français s'orientent avant tout vers l'essence, à 31%, mais en chute de 3 points par rapport à l'an dernier et de 10 points par rapport à 2016. Le diesel arrive en deuxième position à 28%, retrouvant presque son niveau de 2017 après une forte baisse l'an dernier.
L'hybride reste de son côté stable à un niveau assez élevé avec 23% des intentions d'achat. Avec une batterie qui se recharge uniquement en roulant, pour les modèles dits "hybrides non-rechargeables" ou pouvant jouer les véhicules zéro émission, avec un mode 100% électrique, pour les "hybrides rechargeables", cette technologie permet de faire plus simplement la transition vers un mode de transport plus propre.
Sans forcément être au programme du prochain achat, 72% des sondés estiment ainsi que l'hybride représente l'avenir de l'automobile. Ils ne sont qu'un sur deux à croire au véhicule électrique qui, en outre, est perçu comme "imposé par le gouvernement", souligne l'Argus.
Autonomie, recharge et prix font douter les acheteurs
Principale raison invoquée par les réticents de l'électrique: le manque d'autonomie, cité par 63% des sondés. De plus en plus de modèles sur le point d'être lancés dans les prochains mois, comme la nouvelle Renault Zoé ou la Peugeot e-208, doivent pourtant mettre fin à la "crainte de la panne" avec des autonomies qui dépassent les 300 km.
54% des acheteurs regrettent également le manque de bornes de recharge et 35% le fait de ne pas pouvoir envisager de se recharger à domicile. Enfin, le prix reste aussi un peu trop élevé pour 51% des personnes interrogées. Si le bonus écologique de 6000 euros et le développement d'un marché de l'occasion permettent d'adoucir la facture finale, l'écart avec une voiture thermique reste conséquent.