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Voitures du futur

La prochaine Renault Clio sera (un peu) autonome

Carlos Ghosn a annoncé que la cinquième génération de la Clio profitera d'équipements qui géreront en partie la conduite, le suivi des lignes de la route et la gestion de la distance avec les autres véhicules. Avec l'électrique, la conduite autonome est au coeur de la stratégie de Renault pour 2022.

La première voiture autonome de Renault sera... une Clio. C'est Carlos Ghosn, patron de l'alliance du groupe français avec les japonais Nissan et Mitsubishi qui l'a confirmé dans une interview accordée au Figaro, à la fin de cet entretien, précisant que ce sera pour 2019.

Plus de l'assistance que de la conduite autonome

La prochaine et cinquième génération de la citadine polyvalente, star des ventes de la marque au losange depuis de nombreuses années, serait donc proposée avec un volant et des pédales en option? Pas vraiment, car si le cadre légal évolue, il n'autorise pour l'instant que des tests plus faciles à mettre en place sur routes ouvertes pour les futurs modèles réellement autonomes. Dans les faits, le conducteur pourra déléguer une partie de la conduite sur certaines portions de route (autonomie dite de niveau 4), ce qui correspond d'ailleurs à un prototype que nous avons eu la chance d'essayer, le Symbioz.

Dans un avenir plus ou moins proches, certaines voitures n'auront tout simplement plus de volant ni de pédale. Renault l'a par exemple imaginé dans un prototype de "robot-taxi", le concept EZ-GO dévoilé au dernier salon de Genève (autonomie de niveau 4 aussi car sur un scénario donné de déplacements urbains).

Une première sur une voiture de ce gabarit

Contactée, une porte-parole de Renault explique, sans donner plus de précisions, que les capacités réelles de cette prochaine Clio seront dévoilées prochainement. Plus qu'une conduite autonome, les futurs propriétaires de Clio pourront donc a priori bénéficier d'une assistance poussée. Réponse au plus tard en mars 2019, avec cette Clio V qui devrait être présentée lors du prochain salon de Genève.

Comme sur différents modèles "premium" actuellement, on peut espérer l'association efficace entre un régulateur de vitesse adaptatif (la voiture gère elle-même sa vitesse en fonction du véhicule roulant devant elle) et du suivi des lignes de la route (le volant tourne plus ou moins par lui-même dans les courbes et peut tenir sa position dans une file), ce qui correspond à du niveau 2 d'autonomie.

Si cette fonction est donc déjà proposée sur un certain nombre de modèle (on pense notamment au "mal-nommé" Autopilot de Tesla), ce sera une première sur un véhicule de ce segment. Carlos Ghosn le souligne ainsi dans son interview au Figaro, en parlant de la première citadine "équipée d'un premier niveau d'autonomie, sur autoroute". Pendant la durée du plan industriel présenté aux actionnaires la semaine dernière, le patron de Renault anticipe que 15 modèles seront équipés de telles fonctions, "avec des degrés divers d'autonomie", en 2022. 

L'électrique, l'autre grande offensive de Renault

L'autonomie est donc un axe de développement important pour les marques de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, au même titre que l'électrique. Sur ce terrain, et porté par les succès des Nissan Leaf et Renault Zoé, Carlos Ghosn a annoncé que 8 modèles, en ne parlant que de la marque au losange, seront proposés dans la gamme en 2022. Si on ajoute les 12 modèles "électrifiés" également au programme (principalement sur l'hybride rechargeable que propose déjà Mitsubishi), les véhicules "propres" de Renault représenteront ainsi la moitié de l'offre de 40 véhicules à cette échéance. 

Julien Bonnet