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La Ford Mustang de Bullit

La Ford Mustang GT390 du film Bullit est identique à celle-ci. Signe distinctif: Steve McQueen a demandé qu'on enlève le logo avec un cheval normalement présent sur la calandre.

La Ford Mustang GT390 du film Bullit est identique à celle-ci. Signe distinctif: Steve McQueen a demandé qu'on enlève le logo avec un cheval normalement présent sur la calandre. - Jérémy - Flickr - CC

Impossible de parler des voitures de cinéma sans trouver une Mustang, d’Un Homme, une Femme (1966) à John Wick (2015) en passant par Bullit (1968), où la Mustang rivalise sur grand écran avec Steve McQueen.

La Chevrolet Camaro, la Dodge Challenger, la Ford Gran Torino de Clint Eastwood, toutes ont dû vivre depuis 1964, et surtout depuis 1968, dans l’ombre de LA muscle car devant l’éternel: la Ford Mustang. En 1968, le film de Richard Yates Bullit révèle le caractère mythique de la pony-car, partenaire et personnage à part entière au côté du personnage principal, Franck Bullit, interprété par Steve McQueen. Il joue un policier de San Francisco chargé de protéger un malfrat, témoin crucial dans un procès impliquant un homme politique. Le gangster décède et Franck Bullit enquête sur ce crime.

La scène qui cristallise l’alliance Mustang-McQueen, c’est la course poursuite de près de 10 minutes entre la Ford de Franck Bullit et la Dodge Charger R/T du méchant, tournée dans le secteur de North Beach, à San Francisco (Californie). Selon la légende du film, Steve McQueen aurait personnellement convaincu le maire de San Francisco d’autoriser le tournage dans cette partie de la ville. Il pilote lui-même dans une grande partie de la séquence. Des décors spéciaux ont été construits, comme une station essence, pour les besoins de la scène et les deux voitures ont par moment été retenues par une barre pendant une partie de la poursuite, afin de les maintenir côte à côte.

La Mustang est encore une nouveauté quand elle tourne dans Bullit. Sortie en 1964, elle détonne par rapport à la voiture américaine moyenne, car elle est plus compacte, plus sportive et surtout plus accessible financièrement parlant. La version du film est une Fastback (deux-portes, une allure de coupé sans être un coupé) à la couleur vert émeraude caractéristique des couleurs de carrosserie à la fin des années 1960, en version GT.

De la pony car, la voiture "fun to drive" pour conducteurs facétieux, elle trouve son identité de muscle car avec un V8 de 390 chevaux, ce qui permit des pointes à 180km/h. Le V8 est un personnage crucial de cette scène, avec un son aigu, ronflant, qui crée une impression particulière face à la Charger. Signe distinctif sur cette Mustang: elle n'a pas de cheval posé sur la calandre.

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Pauline Ducamp