BFM Business
Auto

La Charente et les Deux-Sèvres repassent près 700 kilomètres de routes à 90km/h

Après la Haute-Marne et la Seine-et-Marne, c'est au tour de la Charente et des Deux-Sèvres de faire marche arrière sur le passage à 80km/h.

Après la Haute-Marne et la Seine-et-Marne, c'est au tour de la Charente et des Deux-Sèvres de faire marche arrière sur le passage à 80km/h. - AFP

Après la Haute-Marne et la Seine-Marne, la Charente et les Deux-Sèvres ont a leur tour annoncé le retour de la vitesse maximale à 90km/h sur près de 700 kilomètres de routes. "Une mesure de bon sens" d'après les représentants des deux départements.

Après la Haute-Marne et la Seine-Marne, la Charente et les Deux-Sèvres, deux départements voisins, ont a leur tour annoncé le retour de la vitesse maximale à 90km/h sur près de 700km de routes, a appris l'AFP ce jeudi auprès des collectivités.

Un peu plus de 6% des départementales des Deux-Sèvres

"C'est une mesure de bon sens qui a été très étudiée", a fait valoir Gilbert Favreau, président du département des Deux-Sèvres qui a annoncé mercredi le relèvement de la vitesse pour 246 km de routes sur les 4000 du réseau départemental, soit 6,15% du réseau.

"Notre choix s'est porté sur des routes fréquentées, avec du trafic. Le retour à 90km/h permettra d'apporter un confort dans la gestion du temps des usagers, sans remettre en cause leur sécurité", a-t-il assuré à l'AFP. Le remplacement des panneaux aura un coût: 50.000 euros.

La décision du gouvernement au 1er juillet 2018 d'abaisser la vitesse à 80 km/h, point de départ d'une fronde d'automobilistes, de motards et d'élus, "n'apparaît pas comme une vitesse permettant de modifier en quoi que ce soit l'accidentologie", a-t-il souligné.

Retour à 90 pour 9% des départementales en Charente

L'argument est aussi repris en Charente, autre département rural en Nouvelle-Aquitaine où le relèvement de la vitesse à 90km/h, concernera 450 km de routes, "les plus fréquentées", sur un réseau qui en compte 5000, pour un coût total de 200.000 euros. "On a fait une analyse fine de l'accidentologie et on arrivés à la conclusion que ce sont les comportements individuels, notamment des conduites addictives (sous l'emprise de l'alcool et de la drogue) qui sont à l'origine d'accidents graves", a déclaré à l'AFP François Bonneau, président du conseil départemental de la Charente.

Selon un recensement effectué par l'AFP en décembre, 25 départements ont fait savoir leur intention de repasser aux 90 km/h, une dérogation désormais possible depuis la promulgation de la loi d'orientation des mobilités (LOM), le 24 décembre. La Haute-Marne a été le premier département à l'annoncer, le 8 janvier, suivi par la Seine-et-Marne.

Julien Bonnet, avec AFP