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La 404 n’est pas forcément une Peugeot

Fabriquée dans cette version à seulement une cinquantaine d'exemplaires, la 404 est une des Bristol les plus célèbres. Cette semaine, le constructeur britannique doit présenter son nouveau modèle, la "Bullet".

Fabriquée dans cette version à seulement une cinquantaine d'exemplaires, la 404 est une des Bristol les plus célèbres. Cette semaine, le constructeur britannique doit présenter son nouveau modèle, la "Bullet". - Bristol Cars

La 404? Une Peugeot! Pas seulement. Dans les années 1950, la marque britannique Bristol a aussi fabriqué une 404, un coupé très sportif. Cette semaine, le constructeur revient avec un nouveau modèle, une décapotable qui répond au doux nom de Bullet.

La 404 résonne comme un pan de patrimoine automobile français. C’est indéniable. Mais de l’autre côté de la Manche, on trouve aussi une 404, et ce n’est pas seulement la version conduite à droite de la petite Peugeot. Dans les années 50, un constructeur britannique a lui aussi produit une 404: Bristol Cars. Fabricant d’avion dès 1910, la marque s’est reconvertie dans l’automobile et a produit dans les 50’s un coupé à faire pâlir les Jaguar de l’époque (bien moins coûteuses), avec un moteur six-cylindres BMW. C’est la 404, qui vient après la berline 403.

Un constructeur exclusif

La 404 anglaise est donc très éloignée de son homonyme français. Bristol Cars en effet depuis son lancement juste après la seconde guerre mondiale un mélange de sportivité et d’artisanat automobile, qui fait des Bristol des objets très rares, très prisés des collectionneurs. La marque s'est bâtie une identité de constructeur de sportives racées, avec un show-room unique à Kensington, au coeur de Londres. La série des 400 incarne cet esthétisme britannique qui n’a jamais été fabriqué qu’en toute petite série, à la main, une centaine d’exemplaires environ à chaque modèle. A côté, les Morgan passent presque pour des voitures mainstream et classiques.

Après la première série des 400, qui s’arrête à la fin des années 1950, Bristol Cars troque son moteur BMW pour un V8 venu de l’Américain Chrysler. 407, 408, 409, 410, cette seconde série des 400 s’arrête en 1976 avec la 411. La marque patine alors. Avant de renaitre, au début des années 2000, avec la Blenheim. Là encore, Bristol joue pleinement de son identité britannique: Blenheim Palace, dans l’Oxfordshire, est le lieu de naissance de Winston Chruchill, en 1874.

Un prototype de la Bullet a été présenté au Festival of Speed de Goodwood, le dernier week-end de juin.
Un prototype de la Bullet a été présenté au Festival of Speed de Goodwood, le dernier week-end de juin. © Bristol Cars

Motorisations V8, V10

Puis vient la Fighter, qui comme son nom l’indique, incarnait la sportive ultime, grâce notamment à son moteur V10 de Dodge Viper poussé au-delà des 1000 chevaux. La "Bullet" devrait être dans la même veine. En 2014, la marque britannique annonçait en effet son intention de produire deux nouveaux modèles, un plus sportif et un 100% électrique. Le plus sportif se nommera donc Bullet et doit être présenté cette semaine, après une apparition camouflée fin juin au Festival of Speed de Goodwood (Grande-Bretagne). Look rétro et V8 surpuissant, tels doivent être les ingrédients de cette nouvelle Bristol.

P. Ducamp avec Top Gear