L’Europe pourrait imposer des quotas de voitures électriques
Les constructeurs vont devoir accélérer sur l’électrique. Ce lundi, la commission environnement du Parlement européen a voté des normes environnementales très sévères, plus sévères que celles envisagées par la Commission européenne.
D’ici à 2025, les émissions de CO2 doivent ainsi baisser de 20% (la Commission proposait 15%). En 2030, ces émissions devront être réduites de 50%. Le tout se base sur une norme déjà très contraignante. En 2021, la flotte globale de voitures vendues par chaque constructeur ne doit pas dépasser une moyenne de 95 grammes de CO2 par kilomètre, sous peine d’amendes.
Des quotas de véhicules électriques
Les députés européens ont surtout misé sur une autre législation pour aider les constructeurs à respecter ces nouvelles normes: les quotas de ventes de voitures à faibles émissions. Ainsi, en 2025, chaque constructeur devra vendre 20% de voitures basses et zéro émissions. Dès 2030, 40% des voitures neuves vendues devront être basses et zéro émission.
Si elles sont confirmées lors du vote en assemblée plénière au Parlement européen le mois prochain, ces nouvelles restrictions d’émission vont obliger les constructeurs automobiles à accélérer encore plus la sortie de leurs futures modèles hybrides et électriques. Or, le récent passage à la nouvelle norme WLTP a montré que le secteur n’était pas forcément prêt.
Un passage parfois compliqué à WLTP
Certains constructeurs comme Volkswagen n’avaient pas fait homologué tous leurs modèles. La marque stocke actuellement des milliers de voitures non-encore homologuées, et donc invendables, sur les parkings de l’aéroport de Berlin. La grande majorité des marques ont surtout fait immatriculer par leurs concessionnaires de nombreuses voitures avant le passage au WLTP le 1er septembre. Selon des chiffres du cabinet LMC Automotive, cités par l'agence Reuters, cette anticipation des constructeurs a fait grimper les immatriculations de voitures de 20% en août en Europe.
Les constructeurs vont cependant devoir s'habituer à ce nouveau type de réglementation. Après les tests en conditions réelles de conduite concernant les émissions de dioxyde d'azote, les députés veulent imposer des tests équivalents regardant les émissions de CO2. "À partir de 2025, les constructeurs devront rendre compte des émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie des nouveaux véhicules mis sur le marché, via une méthodologie commune", précise le Parlement dans un communiqué.
Par ailleurs, ce durcissement des normes a également suscité des inquiétudes la semaine dernière sur l’emploi dans le secteur automobile, comme les voitures électriques apparaissent moins complexes à produire comme à entretenir.