L'Arc Vector, la Rolls-Royce de la moto électrique

L'Arc Vector est considérée comme la moto du futur. Faite à la main par des ingénieurs et techniciens britanniques, ce bolide est doté d'une intelligence artificielle. Cette oeuvre d'art mécanique et numérique est en précommande et sera livrée en 2020.

Les Britanniques ont créé des motos de légende qui, depuis des décennies, s'arrachent à prix d'or, telles les Brough Superior ou les Vincent. Cette période se poursuit, même avec les motos électriques et Arc Vehicle semble l'un des mieux placés pour reprendre le flambeau.

Aussi chère qu'une Porsche 911, ou presque

Ce constructeur créé par Mark Truman, ancien responsable du White Space de Jaguar, l'unité de recherche de la marque, a lancé les précommandes de la Vector, ainsi qu'une campagne de crowdfunding pour financer le projet déjà soutenu par Jaguar Land Rover. 

Cet engin est considéré comme le très haut de gamme de la moto électrique. Son prix: 104.000 euros, soit à peine moins que la dernière 911 de Porsche. Le tarif peut sembler élevé, mais le client en a pour son argent.

Arc Vehicle © Arc Vehicle

Elle est faite à la main (usinage des pièces et montage) dans l'usine de Coventry avec des matériaux utilisés par l'aérospatial et l'industrie du luxe (bois, cuir). L'Arc Vector ne pèse que 220 kg et atteint les 100 km/h en 2,7 secondes avec une vitesse de pointe bridée à 247 km/h. Son moteur électrique à recharge rapide (40 minutes) offre une autonomie qui peut atteindre 400 km.

Pour le pilotage, une intelligence artificielle a été développée pour gérer les trois modes de conduite: en ville, le mode urbain, et sur route ou circuit, les modes Sport et Euphoric, selon son humeur (joueur ou compétiteur). 

Arc Vehicle © Arc Vehicle

Une moto connectée

Les équipements du pilote (casque et veste) font partie intégrantes du package. Ils sont réalisés sur mesure, à partir d'un scan du corps du pilote. Sur-mesure, ils sont aussi connectés. Le casque à affichage tête haute et la veste sont connectés aux capteurs, caméras et radar embarqués sur la moto et sur le casque. Toutes les informations recueillies par ces appareils (vitesse, GPS, nombre de tours, caméra de recul, angle mort, présence de piétons) sont ensuite affichées sur la visière de ce casque. 

Arc Vehicle © Arc Vehicle

Conçu avec la marque Hedon, il utilise les technologies qui équipent les pilotes de chasse. La veste, produite par Knox, est une véritable armure dotée de capteurs haptiques pour alerter d'un éventuel danger et protéger le corps lors des accélérations. Petite déception, mais vraiment toute petite, Arc ne fournit ni les gants, ni les bottes.

Pour l'entretien, les clients n'auront pas à chercher un concessionnaire agréé. Pour les révisions ou réparations, le constructeur offre un service comme celui des marques de voitures de luxe: il envoie une équipe de techniciens chez le client. 

Harley-Davidson et BMW, les concurrents directs

Arc a présenté la moto à l'Eicma, le salon de Milan, mais depuis quelques jours, il a officiellement ouvert les précommandes pour une édition limitée à 399 exemplaires qui seront livrés en juillet 2020. Une manière d'entrer dans la course aux motos électriques de prestige car, Arc n'est évidemment pas seul à vouloir séduire les millionnaires fans de deux-roues.

Curtiss Motorcycle © Curtiss Motorcycle

Il y a bien-sur Harley-Davidson et BMW qui comptent s'imposer dans les deux roues du futurs avec des modèles premium, mais aussi d'autres marques, plus petites, mais pas moins ambitieuses. 

Parmi eux, l'américain Curtiss Motorcycles dont la réputation dans les très gros cubes d'exception n'est plus à faire. Parmi ses clients, des stars comme Brad Pitt, Bruce Springsteen ou Tom Cruise qui se sont offerts des modèles à plus de 100.000 dollars. Dans l'électrique, il s'est allié à Zero, le californien leader de la moto électrique, pour mettre au point la Zeus, qui sera dévoilée dans un an.

En France, un constructeur se tient prêt: Lazareth qui a dévoilé une moto électrique volante. La guerre des motos électrique haut-de-gamme ne fait que commencer.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco